Couverture mobile : le « succès collectif » du New Deal mobile
Par Lucile Bonnin
La couverture mobile s’est sensiblement améliorée depuis le lancement du New deal mobile. Conclu en janvier 2018 entre le gouvernement, l’Arcep et les quatre opérateurs mobiles, cet accord vise la généralisation d’une « couverture mobile de qualité pour tous les Français, où qu’ils habitent ». L’accord prévoit notamment la couverture de 5 000 zones d'ici 2027 pour éradiquer les zones blanches.
Un point d’étape avait été fait l’année dernière par le régulateur, rendant « compte du chemin parcouru depuis 2018, tant du point de vue de la couverture que de la qualité des services mobiles ». Un an plus tard, cette progression est encore plus flagrante.
Dans un communiqué de presse commun, le ministère chargé de l’Industrie et de l’Énergie, la Fédération française des télécoms et l’Arcep constatent que « ce programme de déploiement remplit son objectif de généralisation de la 4G et d’effacement des zones blanches de la téléphonie mobile sur l’ensemble du territoire. » Un constat partagé par l’Association des maires de France.
Le dispositif de couverture ciblé : une coopération qui fonctionne
« En 7 ans, grâce au New Deal Mobile, 99 % de la population est couverte en 4G (+ 6 points depuis 2017), indique sur le réseau social X le ministre Marc Ferracci de l’Industrie et de l’Énergie. Les zones rurales en bénéficient avec 67 % des nouveaux sites déployés. La zone blanche 4G chute de 11 % à 1,9 %. Un bel exemple de coopération entre les collectivités locales, les opérateurs de télécommunications et l’État pour répondre aux besoins de la vie quotidienne des Français. »
Rappelons en effet que cet accord prévoit notamment la couverture de 5 000 zones d'ici 2027 par chacun des quatre opérateurs de réseau mobile : Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR pour éradiquer les zones blanches grâce au dispositif de couverture ciblé. Ces zones sont définies par des équipes-projets locales et, pour chaque zone arrêtée, « les opérateurs disposent de 24 mois après la date de publication de l’arrêté pour y apporter leurs services de voix et SMS en "bonne couverture" et d’accès mobile à très haut débit, c’est-à-dire à minima en 4G. »
L’Arcep suit chaque trimestre l’avancée du New Deal mobile et constate donc qu’au 30 septembre 2024, 3 231 nouveaux sites 4G multi-opérateurs issus du dispositif de couverture ciblée étaient construits et mis en service par les opérateurs. 1 700 sites supplémentaires étaient identifiés laissant moins d’une centaine de site à répartir en 2025.. En septembre 2023, 2 600 sites avaient été mis en service.
Un succès qui devrait être prolongé
Le communiqué rappelle que les opérateurs ont également d’autres obligations à tenir jusqu’en 2031 : « [Elles] concernent notamment la généralisation de la 4G sur les réseaux mobiles des opérateurs qui atteint 99,8 % des sites existants, l’extension de la couverture de population en bonne couverture la couverture des axes de transport prioritaires qui atteint 99,4 % et le déploiement de 1 000 sites au titre de la 4G fixe dont 729 sites étaient en service au 30 septembre 2024. »
Concernant le dispositif de couverture ciblée, il reste des territoires ruraux qui ne sont pas suffisamment couverts et des zones blanches et grises persistent (lire Maire info du 24 février 2023). Rappelons que la plateforme « Toutes et tous connecté·es » offre la possibilité aux maires de signaler des besoins en matière d'implantation de nouveaux pylônes dans le cadre du dispositif de couverture ciblée.
Plusieurs acteurs appellent de leurs vœux pour la prolongation du dispositif, notamment l’opérateur Free qui demande un « New Deal Mobile 2 » reprenant les conditions définies en 2018 et qui se dit prêt à investir 555 millions d’euros pour construire 1 200 nouveaux sites. Du côté de l’AMF, il apparaît que si le dispositif devait être renouvelé, la méthode devrait rester la même avec les équipes-projets locales et une nouvelle évaluation des besoins.
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