Édition du mercredi 3 février 2010
Les grandes villes, Paris en tête, concentrent les fonctions intellectuelles, de gestion et de décision, selon l'INSEE
Selon une étude de lINSEE (1), les grandes villes concentrent les fonctions intellectuelles, de gestion et de décision. Linstitut montre que les fonctions exercées à Paris, dans les capitales régionales, dans les petites villes ou dans lespace rural ne sont pas les mêmes.
En 2006, les fonctions liées aux prestations intellectuelles, à la conception-recherche, au commerce inter-entreprises, à la gestion ou à la culture et aux loisirs représentent un quart de lemploi national, contre un cinquième en 1982. Elles restent très concentrées dans la capitale, mais se développent dans les métropoles régionales. Ces fonctions sont qualifiées de «métropolitaines», cest-à-dire propres aux villes.
Dans laire urbaine de Paris, leur proportion atteint 37%, contre 14% hors aires urbaines. Le nombre demplois relevant de ces cinq fonctions décroît proportionnellement à la taille des aires urbaines et atteint un plancher dans lespace rural.
Quelques éléments caractéristiques des grandes villes expliquent en partie la localisation de ces fonctions dans les agglomérations: densité des réseaux de transport, taille du bassin demploi, présence de services rares et de main-duvre qualifiée.
Entre 1982 et 2006, la répartition géographique des fonctions métropolitaines se rééquilibre au profit des grandes villes de province, essentiellement dans les aires urbaines de plus de 200.000 emplois. Ceci est assez net pour la conception-recherche, mais ne suffit pas à remettre en cause la prédominance de la capitale.
La présence de cadres des fonctions métropolitaines est un indicateur du rayonnement des grandes villes. Ainsi, Paris (avec 18% de ses emplois en 2006), Grenoble et Toulouse (14%) sont en première position de ce classement.
Par ailleurs, les fonctions destinées à fournir des services à la population (santé-social, éducation-formation, administration publique, distribution, services de proximité) représentent 42% de lemploi, contre 31% en 1982. Elles se développent de façon uniforme sur le territoire, en fonction de la présence de la population.
LINSEE note aussi que, parmi les fonctions de production concrète, il ny a pas que les emplois agricoles qui se localisent à lécart des villes. Le bâtiment et les travaux publics ainsi que la fabrication sont également concernés. Le nombre demplois relevant de ces fonctions est en forte baisse.
(1) "INSEE Première" n° 1278, février 2010. Pour accéder à l'étude, voir lien ci-dessous.
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