Édition du jeudi 18 décembre 2003
Le Comité interministériel d'aménagement du territoire de ce jeudi doit définir la carte des liaisons ferroviaires, routières et fluviales retenus sur les vingt prochaines années
Le Comité interministériel d'aménagement du territoire (CIADT) qui devait se réunir ce jeudi matin doit décider des grands projets d'infrastructures de transport à réaliser en France sur les vingt prochaines années et de leur financement.
Le gouvernement actuel estime qu'il manque jusqu'à 15 milliards d'euros pour financer les projets qui avaient été prévus par l'équipe du précédent Premier ministre Lionel Jospin.
Parmi les solutions envisagées, figure la privatisation des sociétés d'autoroutes qui permettrait de dégager entre 8 et 10 milliards d'euros, dont 3 à 3,5 milliards pour les 50,3% détenus par l'Etat dans les Autoroutes du sud de la France (ASF).
Le dossier a opposé le ministère des Finances à celui des Transports qui préfèrerait que l'Etat reste actionnaire et continue d'encaisser les dividendes jusqu'en 2030. Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin devait trancher mercredi soir.
Ce CIADT, qui doit définir la carte des liaisons ferroviaires, routières et fluviales retenues sur les vingt prochaines années et un financement global, est attendu par les régions sur plusieurs grands projets : le calendrier de la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin, dont le coût global est estimé à 12 milliards d'euros, le canal Seine Nord, la deuxième tranche du TGV-Est jusqu'à Strasbourg, ou encore le TGV Bretagne jusqu'à Rennes.
Le Parlement a déjà débattu, au mois de juin, de l'opportunité et du financement de 23 projets ferroviaires et 83 projets autoroutiers.
Mercredi, le député-maire UMP de Toulouse, Philippe Douste-Blazy, a assuré que le projet d'une ligne TGV entre Paris et Toulouse, via Bordeaux, serait retenu.
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