Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du lundi 22 avril 2013
Aménagement du territoire

La Banque de France revoit à la baisse les fermetures de caisses

Suite aux demandes exprimées « par les représentants du personnel et les élus locaux », la Banque de France a annoncé vendredi dernier, par voie de communiqué, un certain nombre « d’adaptations » de son plan « Banque de France 2020 ». Ce plan, qui prévoyait la fermeture de 60 bureaux d’accueil sur 85, l’allègement de 55 succursales sur 96 et la suppression de 2 500 emplois, avait été très vivement critiqué par les syndicats et par les représentants des élus : André Laignel, premier vice-président délégué de l’Association des maires de France, avait ainsi qualifié début février ce plan de « néfaste pour les entreprises et les collectivités », ajoutant que « plus de 130 villes se verraient à nouveau affaiblies par la baisse des moyens affectés à un service public de proximité ».
Dans son communiqué du 19 avril, la Banque de France annonce plusieurs modifications du plan initial. La fermeture de quatre caisses (Brive, Charleville, Chartres et Digne) est confirmée, du fait de « la faiblesse des opérations », mais elle est reportée du 1er juillet au 1er octobre. Celle de deux caisses (Épinal et Lons-le-Saunier) est confirmée mais reportée au 1er juillet 2014. Celle de Toulon, Saint-Brieuc et Lorient, reportée après 2015. En revanche, pour six communes (Amiens, Évry, Rodez, Orléans, Nancy et Saint-Étienne), la fermeture prévue pourrait être annulée, « afin de mieux couvrir les besoins du territoire ».
Concernant les bureaux d’accueil et d’information, la Banque fait également un geste : alors qu’il était prévu de fermer les bureaux accueillant moins de 1 000 visiteurs par an, la banque a abaissé ce seuil à 500 visites par an, ce qui n’entraînerait la fermeture que « d’une douzaine » de bureaux.
Enfin, les centres de traitement Entreprises verraient leur nombre augmenter, « afin de mieux prendre en compte les bassins économiques dépassant la taille critique ». Leur nombre passerait de 40 à 46, avec l’ajout de Valence, La Rochelle, Angers, Versailles, Albi et Nîmes.
Les syndicats du personnel de la banque ont réagi à ces « adaptations » avec beaucoup de réserves. Estimant que sur le fond, la Banque de France « campe sur ses positions », l’intersyndicale déplore « un important désengagement territorial » et des fermetures qui « compromettront la qualité des services rendus à la collectivité ».

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