De 1999 à 2008, l'espace des grandes aires urbaines s'est étendu de 39,2%

En métropole, entre 1999 et 2008, la périurbanisation se poursuit. C’est que montre l’étude de l’Insee qui vient de réaliser le nouveau zonage en aires urbaines de 2010 qui définit, «à partir des déplacements entre domicile et lieu de travail, un espace des grandes aires urbaines» (1). En métropole, cet espace est structuré «autour des 230 unités urbaines offrant plus de 10.000 emplois, appelées grands pôles urbains. Il englobe à la fois les grandes aires urbaines (les grands pôles urbains et les couronnes de ces derniers) et les communes "multipolarisées" des grandes aires urbaines, communes attirées simultanément par plusieurs grandes aires». Le constat est sans appel, «de 1999 à 2008, l’espace des grandes aires urbaines s’est fortement étendu (+39,2%). Il représente aujourd’hui près de la moitié du territoire (46,1%), contre un tiers dix ans auparavant; il englobe plus de 80% de la population et des emplois». Les grands pôles urbains, dont la surface s’est accrue de 22%, concentrent toujours la majorité de la population (58,8%) et des emplois (70%). La plupart des grandes aires continuent de s’étendre, certaines très fortement, comme Lyon, Avignon ou Saint-Étienne. D’autres, comme Lille, conservent leur périmètre de 1999. L’extension territoriale s’accompagne souvent d’une densification de la population sur certaines parties du territoire. «Mais la croissance est encore plus élevée aux périphéries qu’aux centres, qu’il s’agisse des couronnes ou des espaces multipolarisés des grandes aires», observe l’Insee. Les couronnes des grandes aires constituent désormais la catégorie la plus étendue du zonage (28,6% du territoire): leur superficie dépasse celle des communes isolées hors influence des villes. (1) "Insee Première" n° 1375, octobre 2011. Pour télécharger le numéro d’Insee Première (PDF 269 Ko), utiliser le lien ci-dessous.

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