Maire-info
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Édition du vendredi 31 mai 2013
Aménagement rural

Le marché du foncier rural en net recul

Si le prix des terres viticoles flambe, et notamment en Champagne, le marché du foncier rural est globalement en net recul, avec des transactions en repli de 4% et des prix en baisse de 9% en 2012, selon une étude réalisée par les Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer).
Après deux années de reprise, la crise en Europe a rattrapé le marché rural, selon la Fédération nationale des Safer. Les maisons secondaires à la campagne sont les premières à en pâtir avec un volume de transactions en baisse de 13% et des prix de vente en berne (-3,5% à 167 000 euros le bien en moyenne).
La forêt aussi a vu ses prix de vente reculer de 1,5%, en raison de la baisse des prix du bois, après une croissance « insolente » de près de 20% entre 2009 et 2011.
Le marché des terres agricoles, lui, s'est maintenu (+1,1% à 5 420 euros l'hectare). Mais les écarts de prix se sont creusés entre les terres de grandes cultures (+3,2%, à 6 560 euros l'hectare en moyenne) et les zones d'élevage, moins convoitées (+0,1%, à 4 220 euros l'hectare).
C'est sur le marché des vignobles que les disparités sont les plus criantes avec des écarts de 1 à 92 selon les régions. Ainsi quand un hectare s'échange 11 800 euros dans le Languedoc-Roussillon (-1,7% sur un an), il s'arrache 1,08 million en Champagne, soit une augmentation de 21,5% !
A ces prix, très clairement, aucun jeune ne peut prétendre à s'installer. Pour le syndicat Jeunes Agriculteurs, « ces niveaux de transaction montrent bien que certains spéculent sur les terres et n'en font pas un outil de travail », a expliqué Thomas Diemer, responsable des questions foncières du syndicat.

Télécharger l’étude.

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