Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 24 juillet 2008
Aménagement du territoire

François Fillon annonce la suppression de 83 sites ou unités militaires à travers la France à partir de 2009, ainsi que 33 déménagements d'une ville à l'autre

Le gouvernement prévoit la suppression de 83 sites ou unités militaires à travers la France à partir de 2009, ainsi que 33 déménagements d'une ville à l'autre, selon le «plan de modernisation de la Défense» dévoilé jeudi par le Premier ministre François Fillon. Au terme de la réforme, «l'armée de terre aura perdu 20 régiments et bataillons», «l'armée de l'air 11 bases aériennes» et la Marine «une base aéronavale», a déclaré M. Fillon à la presse. Les unités ou sites en question sont de tailles très variables, de quelques dizaines de personnes à 2.502 personnes pour la base aérienne 128 de Metz, appelée à fermer après 2011. Dès 2009, le gouvernement prévoit notamment de fermer le 57e régiment d'artillerie de Bitche (Moselle, 1.138 personnes), le 601e régiment de circulation routière d'Arras (Pas-de-Calais, 730 personnes), la base aérienne 101 de Toulouse, le 12e régiment d'artillerie d'Haguenau (664 personnes, Bas-Rhin). Mais cependant Haguenau doit récupérer, toujours en 2009, le deuxième régiment de hussards de Sourdun (Seine-et-Marne, 895 personnes). Par ailleurs, le 501e-503e régiment de chars de combat (RCC) de Mourmelon (1.256 militaires) va être maintenu, a annoncé à l'AFP le maire de cette ville de la Marne Fabrice Loncol (app. UMP). En 2010, le 18e régiment de transmission de Bretteville-sur-Odon (Calvados, 953 personnes) sera fermé, tandis que Metz perdra le deuxième régiment du Génie (874 personnes). Colmar-Meyenheim (Haut-Rhin) perdra la base aérienne 132 (1.276 personnes) et Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin) le 1er régiment du Génie (1.042 personnes). Cette dernière ville pourrait toutefois récupérer en 2010 le 16e bataillon de chasseur de Saarbourg (Allemagne, 1.155 personnes). En 2011, la liste des transferts et fermetures s'allonge. La base aéronavale de Nîmes Garons (1.332 personnes) doit être fermée, comme la base aérienne 112 de Reims (1.545 personnes) et celle de Taverny (Val-d'Oise, 986 personnes). Le 42e régiment de transmission de Laval (Mayenne, 939 personnes) sera fermé, comme le 519e régiment du train de la Rochelle (Charente-Maritime, 992 personnes). Le 503e régiment du train de Martignas-sur-Jalle (Gironde, 1.112 personnes) doit déménager pour Nîmes, le 1er régiment médical de Chatel Saint-Germain (Moselle, 1.055 personnes) déménage à La Valbonne (Ain). Le régiment de marche du Tchad de Noyon (Oise, 1.158 personnes) partira à Colmar-Meyenheim. A partir de 2011, mais sans échéance précise, sont prévues les fermetures du 517e régiment du train de Déols (966 personnes, Indre), du 402e régiment d'artillerie de Châlons-en-Champagne (Marne, 1.046 personnes), du 8e régiment d'artillerie de Commercy (Meuse, 849 personnes), des bases aériennes 128 de Metz-Frescaty (Moselle, 2.502 personnes), 103 de Cambrai-Haynecourt (Nord, 1.364 personnes), 217 de Brétigny-sur-Orge (Essonne, 1.955 personnes). A partir de 2011 toujours, plusieurs fermetures d'unités outremer: le 33e régiment d'infanterie de marine et la base aérienne 365 de la Martinique (650 personnes en tout), la base aérienne 190 et le régiment d'infanterie de marine Pacifique de Polynésie (920 personnes au total). A partir de 2011, le 1er régiment d'artillerie de marine de Laon-Couvron (Aisne, 867 personnes) se déplacera à Chalons-en-Champagne (Marne), tandis que le 7e bataillon de chasseurs alpins de Bourg-Saint-Maurice (Savoie, 1.152) se déplace à Varces (Isère). Si 83 sites ou unités sont appelés à fermer, une soixantaine de sites doivent en revanche bénéficier de «renforcements opérationnels», allant de 50 pour le 35e régiment d'infanterie parachutiste de Tarbes (Hautes-Pyrénées) à 800 personnes (Eure, base aérienne 105 d'Evreux). Au total, le gouvernement prévoit 54.000 suppressions de postes dans la Défense dans les 7 ans à venir (sur 320.000 postes actuellement, hors gendarmerie). Pour apaiser les craintes, François Fillon avait promis «320 millions d'euros de subventions d'investissement» pour soutenir les communes concernées. De son côté, Hubert Falco avait annoncé «d'autres dispositifs d'accompagnement, d'une amplitude au moins égale» aux 320 millions promis. De fait, le Premier ministre a diffusé hier plusieurs documents, dont un sur «l'accompagnement territorial du redéploiement» (ci-dessous), qui détaille ces mesures territoriales, mais avec un total annoncé, pour l'heure, de seulement 190 millions d'euros sur les 640 promis. Le nouveau dispositif territorial, (PDF 1,7 Mo), premier lien ci-dessous L'accompagnement territorial du redéploiement, (PDF, 38 Ko), second lien ci-dessous

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