Édition du mardi 11 octobre 2005
Réduction des aides européennes à l'agriculture : quelles conséquences pour les espaces ruraux ?
Les représentants américains et européens au commerce ont avancé lundi de nouvelles propositions de réduction des barrières douanières et des subventions agricoles afin de tenter de sortir de l'impasse les négociations sur le commerce mondial.
Les résultats de ces négociations pourraient avoir de profondes conséquences sur léquilibre des territoires ruraux en France, les plus importants de toute lUnion.
Pour sa part, l'Union européenne (UE) a proposé de réduire de 70 % ses aides à certains produits tels que le blé, les produits laitiers et le riz, soit 5 points de pourcentage de plus que dans ses précédentes offres.
Alléguant que l'UE subventionnait environ trois fois plus son agriculture que les Etats-Unis, le représentant américain Rob Portman a proposé une réduction de 60 pour cent des aides de son pays à ses agriculteurs en contrepartie d'une réduction de 80 pour cent pour l'UE et le Japon. Washington appelle en outre à l'élimination de toutes les subventions agricoles et barrières douanières à l'horizon 2023.
A deux semaines de la date-butoir fixée pour l'élaboration d'un accord-cadre sur le commerce mondial (sommet de Hong-Kong), les ministres des 148 Etats membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) réunis à Zurich se sont une nouvelle fois penchés sur le différend américano-européen des aides agricoles.
Les pays en développement comptent sur une libéralisation des échanges agricoles pour dynamiser leurs économies, bien que la France estime que cela puisse les fragiliser dans certains cas.
Le directeur général de l'OMC, le Français Pascal Lamy, a estimé que les Etats-Unis et l'UE devraient réformer leur politique agricole pour faire progresser le cycle actuel de négociations, qui aurait déjà dû s'achever en décembre 2004.
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