Édition du vendredi 26 juillet 2002
Huit députés des départements alpins demandent une commission d'enquête parlementaire sur la présence du loup en France
Huit députés UMP, tous élus dans des départements alpins, ont demandé jeudi la création d'une commission d'enquête parlementaire sur la présence en France du loup, espèce protégée.
Déposée moins d'une semaine après la mort de 403 moutons, tombés dans un ravin du massif du Mercantour (Alpes-Maritimes) à la suite d'une attaque de loups, cette initiative vise à permettre "une régulation de la population de loups, assortie de possibilités d'élimination", selon l'exposé des motifs de la proposition de résolution remise à l'Assemblée nationale.
Selon les signataires, parmi lesquels figurent quatre députés des Alpes-Maritimes, dont Christian Estrosi, la réapparition du loup en France, il y a une dizaine d'années, a "immédiatement placé l'économie montagnarde, qui dépend en grande partie de l'élevage, dans une situation de grand péril", provoquant "une légitime exaspération des bergers".
Selon les huit députés, "6 721 animaux ont été tués et indemnisés" dans sept départements alpins français "depuis 1993", auxquels s'ajoutent "plusieurs centaines de moutons tués directement ou indirectement par le loup et non indemnisés".
Mettant en doute la thèse du "retour naturel du loup depuis les Abruzzes" (Italie) et soupçonnant une "réintroduction volontaire", les députés demandent une enquête sur "les conditions réelles du retour du loup" et sur ses conséquences financières.
Ils rappellent également qu'une mission d'information parlementaire, créée fin 1998, avait "conclu à l'incompatibilité de la présence du loup et du pastoralisme".
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