Édition du vendredi 17 avril 2009
Selon une étude cartographique, les sols «artificialisés» (5% du territoire français) progressent depuis neuf ans
La France a transmis à la Commission européenne ses dernières statistiques concernant loccupation des sols de son territoire métropolitain, indique le site actu-environnement.com (voir lien-ci-dessous).
Comme le prévoit le programme européen CORINE Land Cover, ces statistiques sont basées sur des données de 2006. Cette édition est réalisée par 38 états européens investis dans le programme sous la coordination de lAgence européenne de lenvironnement (AEE). Pour France, il est réalisé par le Service de lobservation et des statistiques (ex-IFEN) du Commissariat général du géveloppement durable (CGDD).
Ces travaux montrent, toujours selon actu-environnement.com, une «couverture majoritaire de terres agricoles (60%) et de forêt ou autres espaces semi-naturels (34%). Les sols artificialisés occupent quant à eux un peu plus de 5% du territoire alors que les zones humides et les surfaces en eau sont peu représentées (respectivement 0,3% et 0,7%).»
Les forêts et les espaces semi-naturels «occupent majoritairement, les zones montagneuses et la région des Landes. Ailleurs, les zones agricoles dominent. Des régions comme le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie mais aussi la Bretagne et les Pays de la Loire apparaissent à la fois très agricoles et artificialisées, peu de surfaces étant disponibles pour les forêts et les autres milieux naturels.»
Comparées aux données de l'année 2000 obtenues par la même méthode, «les évolutions peuvent sembler minimes car seul 0,7% du territoire a changé doccupation. Toutefois, ces changements se font majoritairement au profit des surfaces artificialisées et aux dépens des terres arables et des prairies. La progression de l'artificialisation a lieu principalement aux alentours des grandes villes et le long des réseaux de transport et des vallées.»
Résultat, «les espaces naturels se retrouvent de plus en plus cloisonnés. Les prairies ont régressé dans toutes les régions depuis 1990 mais cette régression semble ralentir: -37 km2/an entre 2000 et 2006 contre -71 km2/an entre 1990 et 2000.»
La carte 2006 met également en évidence «une augmentation des surfaces en eau ce qui traduit également une artificialisation des milieux aquatiques par création ou extension de plans deau, aux dépens en majorité de terres arables et de prairies. Ces évolutions participent là aussi au cloisonnement des milieux.»
Pour accéder aux informations du Service de lobservation et des statistiques, voir lien ci-dessous.
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