Édition du jeudi 27 septembre 2018
En progression sur cinq ans, les services à la population restent majoritaires dans les grandes villes
Taxis, sages-femmes, psychomotriciens… Entre 2012 et 2017, le nombre de services à la population a augmenté sur tout le territoire. C’est le premier enseignement d’une étude consacrée au « nombre de points d’accès à des services à la population » publiée par l’Insee le 26 septembre. Les grandes agglomérations, et notamment les banlieues, bénéficient les premières de cette augmentation. « C’est le cas notamment pour les restaurants, les artisans du bâtiment et les taxis (y compris voitures de transport avec chauffeur) », précise Frédéric Châtel, auteur de cette étude. La prolifération de ces services est, en revanche, moins nette dans les plus petites aires urbaines.
Plus globalement, et essentiellement pour cause de fréquentation touristique supérieure, « les régions de la moitié sud de la France métropolitaine (Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Paca et Corse) présentent en général un taux d’implantation supérieur à celui des régions de la moitié nord, exception faite de l’Île-de-France ». Ce qui ne modifie que « peu » la hiérarchie entre régions dans ce domaine.
Les services de « proximité » progressent davantage en Île-de-France et dans les banlieues
Afin d’affiner les résultats de son étude, l’Insee a divisé les services à la population en trois gammes : « proximité », « intermédiaire » et « supérieure ». Ce sont les équipements de la gamme dite de « proximité », autrement dit ceux utilisés quotidiennement ou les plus fréquents, qui « se développent le plus fortement ».
En cinq ans, le nombre de services de taxi (y compris les voitures de transport avec chauffeur) a par exemple explosé (+73 %). Derrière, le nombre d’entreprises du bâtiment (46 389), d’infirmiers (94 156), de réparateurs automobiles (90 519) et de restaurants (217 177) a augmenté de façon semblable, entre 20 % et 30 %.
Ces activités, qui sont les plus nombreuses en Corse (4 486 pour 100 000 habitants en 2017) et en Guadeloupe (3 968 pour 100 000 habitants en 2017), ont surtout progressé en Île-de-France (2 478 pour 100 000 habitants en 2017, soit +27 %) et dans les banlieues plus que dans les villes-centres. « Malgré ce rattrapage en 2017, les banlieues disposent encore de moins d’implantations par habitant que les villes-centres (2 241 contre 2 542) », précise le chercheur de l’Insee.
La Guyane et La Réunion en queue de peloton
Les services de la gamme « intermédiaire » sont également en hausse « mais dans des proportions moins importantes » que la gamme de « proximité ». Les sages-femmes sont l’exception qui confirment la règle puisque leur nombre augmente de 60 % (6 269) entre 2012 et 2017. Le nombre d’écoles de conduite (16 976), de podologues (15 124), de magasins d’optique (15 464) et d’orthophonistes (21 091) a grimé, quant à lui, entre 16 % et 19 %. « L’augmentation du nombre de points d’accès aux services de cette gamme est plus forte en Guyane et à La Réunion, constate Frédéric Châtel. Malgré tout, dans ces deux régions, le taux d’implantation de services demeure parmi les plus faibles de France ».
Enfin, parmi les services les plus rares (gamme « supérieure » ), notons, dans le domaine de la santé, la baisse du nombre d’établissements de court séjour mais la « forte augmentation » de certains professionnels libéraux. C’est ainsi que le nombre de psychomotriciens (2 398), dont les points d’accès restent cependant « peu fréquents », a doublé en l’espace de cinq ans en France. « En Paca, en Martinique et à La Réunion, les taux d’implantation progressent plus fortement ».
Plus globalement, et essentiellement pour cause de fréquentation touristique supérieure, « les régions de la moitié sud de la France métropolitaine (Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Paca et Corse) présentent en général un taux d’implantation supérieur à celui des régions de la moitié nord, exception faite de l’Île-de-France ». Ce qui ne modifie que « peu » la hiérarchie entre régions dans ce domaine.
Les services de « proximité » progressent davantage en Île-de-France et dans les banlieues
Afin d’affiner les résultats de son étude, l’Insee a divisé les services à la population en trois gammes : « proximité », « intermédiaire » et « supérieure ». Ce sont les équipements de la gamme dite de « proximité », autrement dit ceux utilisés quotidiennement ou les plus fréquents, qui « se développent le plus fortement ».
En cinq ans, le nombre de services de taxi (y compris les voitures de transport avec chauffeur) a par exemple explosé (+73 %). Derrière, le nombre d’entreprises du bâtiment (46 389), d’infirmiers (94 156), de réparateurs automobiles (90 519) et de restaurants (217 177) a augmenté de façon semblable, entre 20 % et 30 %.
Ces activités, qui sont les plus nombreuses en Corse (4 486 pour 100 000 habitants en 2017) et en Guadeloupe (3 968 pour 100 000 habitants en 2017), ont surtout progressé en Île-de-France (2 478 pour 100 000 habitants en 2017, soit +27 %) et dans les banlieues plus que dans les villes-centres. « Malgré ce rattrapage en 2017, les banlieues disposent encore de moins d’implantations par habitant que les villes-centres (2 241 contre 2 542) », précise le chercheur de l’Insee.
La Guyane et La Réunion en queue de peloton
Les services de la gamme « intermédiaire » sont également en hausse « mais dans des proportions moins importantes » que la gamme de « proximité ». Les sages-femmes sont l’exception qui confirment la règle puisque leur nombre augmente de 60 % (6 269) entre 2012 et 2017. Le nombre d’écoles de conduite (16 976), de podologues (15 124), de magasins d’optique (15 464) et d’orthophonistes (21 091) a grimé, quant à lui, entre 16 % et 19 %. « L’augmentation du nombre de points d’accès aux services de cette gamme est plus forte en Guyane et à La Réunion, constate Frédéric Châtel. Malgré tout, dans ces deux régions, le taux d’implantation de services demeure parmi les plus faibles de France ».
Enfin, parmi les services les plus rares (gamme « supérieure » ), notons, dans le domaine de la santé, la baisse du nombre d’établissements de court séjour mais la « forte augmentation » de certains professionnels libéraux. C’est ainsi que le nombre de psychomotriciens (2 398), dont les points d’accès restent cependant « peu fréquents », a doublé en l’espace de cinq ans en France. « En Paca, en Martinique et à La Réunion, les taux d’implantation progressent plus fortement ».
L.G.
Accéder à l’étude de l’Insee. Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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