Édition du mercredi 14 septembre 2016
Alstom : « Aucune décision ne sera prise » avant la fin des discussions avec l'État
Moins d’une semaine après l’annonce par la direction d’Alstom du transfert de la production de trains sur son site historique de Belfort vers le site de Reichshoffen (Bas-Rhin) d’ici 2018 en raison d’un manque de commandes (lire Maire info du 9 septembre), le gouvernement et le groupe spécialisé dans les transports ont engagé un bras de fer.
Depuis Bucarest, en Roumanie, François Hollande a assuré, hier, que « tout sera[it] fait pour que le site Alstom de Belfort soit pérennisé [pour] plusieurs années » alors que le Premier ministre, Manuel Valls, a affirmé qu'il était « hors de question que le site de Belfort ferme ». Dans le même temps, le secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie, Christophe Sirugue, recevait les organisations syndicales du groupe après avoir reçu la veille les élus du territoire de Belfort et, la semaine dernière, le PDG d’Alstom.
La direction du groupe a d’ailleurs annoncé, hier, qu’« aucune décision ne sera prise » avant la fin des négociations avec l’Etat, déclarant être « dans une démarche d’écoute et d’échange avec l’ensemble des acteurs concernés : employés, représentants syndicaux et élus locaux ».
Pourtant, plus tôt dans la journée, le PDG du groupe, Henri Poupart-Lafarge, avait réaffirmé dans un courriel adressé aux salariés son intention de transférer une partie des activités du site belfortain puisqu'il serait « aujourd’hui impossible [de lui] assurer un avenir pérenne ». Ce qui menacerait localement 400 emplois directs.
Un message qui a « profondément choqué » Damien Meslot, député-maire de Belfort. Ce courriel « est d’une violence et d’un mépris inouï vis-à-vis des salariés et des élus », a-t-il déclaré dans un premier temps dans un communiqué, appelant à une opération « ville-morte » le 24 septembre à 14 heures.
Après avoir été reçu hier par le président d’Alstom avec un groupe d’élus franc-comtois, le maire de Belfort a estimé que ce dernier semblait « ouvert à la discussion et prêt à faire évoluer la situation ». Si « rien n’est acquis, on sent que […] la situation évolue », a-t-il confié sur Europe 1. « Maintenant, il ne faut pas se contenter de belles paroles, a-t-il ajouté. Il faut que les commandes publiques soient au rendez-vous. Je rappelle que le carnet de commandes est plein jusqu’en 2018 et recommence à être chargé à partir de 2021, donc il y a deux-trois ans de trou dans les commandes. Si on arrive à trouver les commandes nécessaires, on pourra sauver le site, mais tout l’enjeu est là. La balle est très clairement dans le camp du gouvernement », accusé d’être resté passif alors que l’Etat est actionnaire à hauteur de 20 % d’Alstom.
Cinq projets en cours de discussion pourraient ainsi pallier à ce manque de commandes, selon le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, qui assurait, lundi, que « trois dossiers peuvent se concrétiser rapidement et deux autres sont en cours ». « Il y a [également] un énorme appel d'offres [en cours] qui justifie selon moi que la direction aurait pu attendre. C'est le plus gros appel d'offre qui ait jamais existé, 3 milliards et demi [d’euros], dont on attend la réponse », a rappelé Alain Vidalies, qui a notamment été critiqué dans la foulée par Stéphane Beaudet (LR), vice-président de la région Ile-de-France en charge des Transports, pour qui il n'y a « rien de pire que de se mêler d'un marché en cours », évoquant l’allusion du secrétaire d'Etat aux Transports sur les discussions en cours concernant des marchés entre la RATP et Alstom.
Depuis Bucarest, en Roumanie, François Hollande a assuré, hier, que « tout sera[it] fait pour que le site Alstom de Belfort soit pérennisé [pour] plusieurs années » alors que le Premier ministre, Manuel Valls, a affirmé qu'il était « hors de question que le site de Belfort ferme ». Dans le même temps, le secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie, Christophe Sirugue, recevait les organisations syndicales du groupe après avoir reçu la veille les élus du territoire de Belfort et, la semaine dernière, le PDG d’Alstom.
La direction du groupe a d’ailleurs annoncé, hier, qu’« aucune décision ne sera prise » avant la fin des négociations avec l’Etat, déclarant être « dans une démarche d’écoute et d’échange avec l’ensemble des acteurs concernés : employés, représentants syndicaux et élus locaux ».
Pourtant, plus tôt dans la journée, le PDG du groupe, Henri Poupart-Lafarge, avait réaffirmé dans un courriel adressé aux salariés son intention de transférer une partie des activités du site belfortain puisqu'il serait « aujourd’hui impossible [de lui] assurer un avenir pérenne ». Ce qui menacerait localement 400 emplois directs.
Un message qui a « profondément choqué » Damien Meslot, député-maire de Belfort. Ce courriel « est d’une violence et d’un mépris inouï vis-à-vis des salariés et des élus », a-t-il déclaré dans un premier temps dans un communiqué, appelant à une opération « ville-morte » le 24 septembre à 14 heures.
Après avoir été reçu hier par le président d’Alstom avec un groupe d’élus franc-comtois, le maire de Belfort a estimé que ce dernier semblait « ouvert à la discussion et prêt à faire évoluer la situation ». Si « rien n’est acquis, on sent que […] la situation évolue », a-t-il confié sur Europe 1. « Maintenant, il ne faut pas se contenter de belles paroles, a-t-il ajouté. Il faut que les commandes publiques soient au rendez-vous. Je rappelle que le carnet de commandes est plein jusqu’en 2018 et recommence à être chargé à partir de 2021, donc il y a deux-trois ans de trou dans les commandes. Si on arrive à trouver les commandes nécessaires, on pourra sauver le site, mais tout l’enjeu est là. La balle est très clairement dans le camp du gouvernement », accusé d’être resté passif alors que l’Etat est actionnaire à hauteur de 20 % d’Alstom.
Cinq projets en cours de discussion pourraient ainsi pallier à ce manque de commandes, selon le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, qui assurait, lundi, que « trois dossiers peuvent se concrétiser rapidement et deux autres sont en cours ». « Il y a [également] un énorme appel d'offres [en cours] qui justifie selon moi que la direction aurait pu attendre. C'est le plus gros appel d'offre qui ait jamais existé, 3 milliards et demi [d’euros], dont on attend la réponse », a rappelé Alain Vidalies, qui a notamment été critiqué dans la foulée par Stéphane Beaudet (LR), vice-président de la région Ile-de-France en charge des Transports, pour qui il n'y a « rien de pire que de se mêler d'un marché en cours », évoquant l’allusion du secrétaire d'Etat aux Transports sur les discussions en cours concernant des marchés entre la RATP et Alstom.
A.W. (avec AFP)
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