Édition du jeudi 5 avril 2001
Aires urbaines : une étude de l’INSEE montre qu’on y compte 4 millions d’habitants de plus qu’en 1990
L’INSEE vient de livrer deux études issues du recensement de 1999. La première porte sur le zonage en aires urbaines en 1999 –et révèle que 4 millions d'habitants en plus dans les aires urbaines.
Le recensement de la population de 1999 a permis d’actualiser le zonage en aires urbaines (ZAU), élaboré en 1997. Dans ces nouvelles délimitations, 45 millions d’habitants vivent dans une aire urbaine, et 48 millions dans l’espace à dominante urbaine. On dénombre aujourd’hui 354 aires urbaines contre 361 en 1990 ; 18 sont nouvelles tandis que 25 aires urbaines de 1990 ne sont plus qualifiées ainsi en 1999.
La poursuite de l’urbanisation de la France métropolitaine se confirme. En effet les aires urbaines se sont étendues aux communes en forte croissance démographique entre 1990 et 1999. De plus la population a continué d’augmenter dans les territoires déjà urbains.
La seconde de ces études montre que les grandes villes françaises étendent leur influence. Entre 1990 et 1999, les grandes aires urbaines ont fortement contribué à la croissance démographique du pays. A elles seules, onze d’entre elles totalisent la moitié de son accroissement. L’aire urbaine de Paris garde sa première place en termes de contribution à cette croissance, mais perd cependant de son dynamisme.
En revanche, seize villes de province s’affirment avec une croissance démographique double de celle de la France métropolitaine. Les aires urbaines du Grand-Sud-Est et du Val de Loire font partie des plus dynamiques. La population continue donc à se concentrer autour d’un nombre de plus en plus réduit de villes. Parallèlement ces villes s’étalent de plus en plus, en profitant parfois du manque de dynamisme des territoires voisins.
Par ailleurs, dans une troisième étude, l’INSEE a étudié de près les déplacements domicile-travail et montre que de plus en plus d'actifs travaillent loin de chez eux
En 1999, trois actifs sur cinq travaillaient hors de leur commune de résidence. Les déplacements « domicile-travail » ne cessent de se multiplier et de s’allonger. Les trajets se font à présent vers des communes situées en moyenne à 15,1 kilomètres de la commune de résidence.
Plus des trois quarts des actifs habitant la périphérie des villes sont concernés par de tels déplacements intercommunaux. Les habitants des régions du nord et du nord-est sont proportionnellement plus nombreux que ceux des régions de l’ouest et du sud à effectuer des navettes quotidiennes, mais les écarts entre régions se sont resserrés au cours de la dernière décennie. Une part toujours croissante des actifs du Bassin parisien vient travailler en Île-de-France.
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