Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 4 février 2004
Aides économiques

Les régions européennes s'interrogent après la décision de la Commission sur les aides publiques apportées à une compagnie aérienne

L'Assemblée des régions d'Europe (ARE) a douté, mardi, de l'opportunité de fixer des "règles communes" pour tous les aéroports européens soulignant la "diversité" de leurs situations, après la décision de la Commission européenne sur les aides publiques apportées à Ryanair. La décision sur les aides publiques accordées par l'aéroport de Charleroi à Ryanair "aurait dû être basée sur une analyse approfondie de la complexité de la problématique et des diverses situations régionales en Europe", a annoncé Onno Hoes, président du groupe de travail "Aviation régionale" de l'ARE, dont le siège est à Strasbourg. "En effet, le petit aéroport de Knock (Irlande) n'est pas comparable à celui de Francfort - Hahn (Allemagne) et ces deux aéroports ne peuvent être soumis aux mêmes règles de fonctionnement", a-t-il ajouté dans un communiqué. "Imposer la durée d'aides publiques allant seulement de trois à cinq ans à tous les aéroports régionaux dont des petits aéroports de la périphérie de l'Europe équivaut à l'impossibilité pour ces derniers d'assurer la pérennité de leurs investissements et un développement économique durable", a estimé l'ARE. L'ARE "remet ainsi en question la sagesse de la Commission de vouloir fixer des règles communes", selon le texte. Elle regrette en outre que la Commission "semble ignorer la notion d'intérêt général dans le domaine des transports aériens" en rappelant "que la majorité d'aéroports en Europe, tant nationaux que régionaux, appartiennent au domaine public". La Commission européenne a décidé, mardi, que Ryanair devrait rembourser une partie des aides publiques accordées par l'aéroport de Charleroi. Elle a également limité à cinq ans les aides versées à chaque nouvelle ouverture de ligne alors que Ryanair devait initialement en bénéficier pendant quinze ans. Les ministres régionaux des transports vont se rencontrer le 12 février à Bruxelles, sous l'égide de l'ARE, pour évaluer l'impact de la décision de la Commission et formuler les premières propositions dans ce domaine, selon le communiqué.

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