Édition du vendredi 10 février 2017
Un premier salon pour promouvoir les circuits alimentaires de proximité
La chambre d’agriculture du Rhône a annoncé mercredi dernier le lancement de la première édition du salon Planète Appro, qui vise à rassembler les différents acteurs professionnels de l’alimentation pour promouvoir les circuits alimentaires de proximité, et aura lieu les 2 et 3 avril 2017 à Lyon.
« On ne peut plus considérer les circuits courts comme un effet de mode », a déclaré Claude Cochonneau, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA), qui présentait mercredi, en même temps que le salon de Lyon, les différentes initiatives en matière de circuits courts promues par les chambres d’agriculture. Celles-ci, après être longtemps restées à la marge de ce mouvement, entendent désormais y jouer un rôle de premier plan.
Le salon Planète Appro fera bien entendu également la part belle aux partenariats et aux initiatives portées par les collectivités. « Nous avons voulu associer les collectivités locales, et notamment les EPCI, avant-gardistes dans la prise en compte et la valorisation de l’agriculture de proximité, peut-être même avant les professionnels », explique Gérard Bazin, président de la chambre d’agriculture du Rhône et président du salon également.
Ce sera l’occasion de mettre en avant les premiers projets alimentaires de territoire (PAT) qui ont été développés suite à la loi d’avenir pour l’agriculture de 2014. Avec un comité de pilotage, constitué notamment d’élus des chambres d’agriculture et de maires et présidents d’EPCI, il s’agit, via des enquêtes, études et diagnostics divers, de « mettre en adéquation un manger local avec une production locale », a expliqué Michel Brossier, de la chambre d’agriculture du Maine-et-Loire.
L’idée est de correspondre à la réalité qui veut que les circuits courts ne comportant qu’un intermédiaire au maximum entre le producteur et le consommateur ne sont pas la clé unique d’une consolidation de l’emploi agricole et de l’ancrage territorial de l’alimentation.
« Les circuits courts sont nécessaires mais non suffisants : les filières alimentaires de proximité, incluant des intermédiaires (artisans bouchers, boulangers, PME agroalimentaires, grossistes de proximité…) doivent aussi permettre de développer massivement la consommation alimentaire locale », a-t-on ajouté à l’APCA.
« Le but est de mettre tout le monde autour de la table pour avancer ensemble », a conclu Michel Brossier. Une nécessité alors que la demande de produits locaux va croissant et qu’il reste toujours délicat de sécuriser juridiquement des approvisionnements locaux au regard du droit de la commande publique, comme l’a souligné l’AMF à de nombreuses reprises, ses dirigeants ayant saisi le président de la République à ce sujet l’an dernier (lire Maire info du 22 juillet 2015).
Cette difficulté vient d’ailleurs d’être illustrée récemment avec la censure, le 26 janvier, par le Conseil constitutionnel, de l’article 192 de la loi Egalité et citoyenneté qui prévoyait d’introduire, à l’horizon 2020, 20 % de produits biologiques et 40 % de produits durables en restauration collective publique. Une décision qui satisfait l'AMF qui avait défendu lors des débats parlementaires « l'intérêt de privilégier le volontariat et la structuration des filières agricoles pour répondre aux besoins des collectivités ».
Accéder au site du salon Planète Appro.
« On ne peut plus considérer les circuits courts comme un effet de mode », a déclaré Claude Cochonneau, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA), qui présentait mercredi, en même temps que le salon de Lyon, les différentes initiatives en matière de circuits courts promues par les chambres d’agriculture. Celles-ci, après être longtemps restées à la marge de ce mouvement, entendent désormais y jouer un rôle de premier plan.
Le salon Planète Appro fera bien entendu également la part belle aux partenariats et aux initiatives portées par les collectivités. « Nous avons voulu associer les collectivités locales, et notamment les EPCI, avant-gardistes dans la prise en compte et la valorisation de l’agriculture de proximité, peut-être même avant les professionnels », explique Gérard Bazin, président de la chambre d’agriculture du Rhône et président du salon également.
Ce sera l’occasion de mettre en avant les premiers projets alimentaires de territoire (PAT) qui ont été développés suite à la loi d’avenir pour l’agriculture de 2014. Avec un comité de pilotage, constitué notamment d’élus des chambres d’agriculture et de maires et présidents d’EPCI, il s’agit, via des enquêtes, études et diagnostics divers, de « mettre en adéquation un manger local avec une production locale », a expliqué Michel Brossier, de la chambre d’agriculture du Maine-et-Loire.
L’idée est de correspondre à la réalité qui veut que les circuits courts ne comportant qu’un intermédiaire au maximum entre le producteur et le consommateur ne sont pas la clé unique d’une consolidation de l’emploi agricole et de l’ancrage territorial de l’alimentation.
« Les circuits courts sont nécessaires mais non suffisants : les filières alimentaires de proximité, incluant des intermédiaires (artisans bouchers, boulangers, PME agroalimentaires, grossistes de proximité…) doivent aussi permettre de développer massivement la consommation alimentaire locale », a-t-on ajouté à l’APCA.
« Le but est de mettre tout le monde autour de la table pour avancer ensemble », a conclu Michel Brossier. Une nécessité alors que la demande de produits locaux va croissant et qu’il reste toujours délicat de sécuriser juridiquement des approvisionnements locaux au regard du droit de la commande publique, comme l’a souligné l’AMF à de nombreuses reprises, ses dirigeants ayant saisi le président de la République à ce sujet l’an dernier (lire Maire info du 22 juillet 2015).
Cette difficulté vient d’ailleurs d’être illustrée récemment avec la censure, le 26 janvier, par le Conseil constitutionnel, de l’article 192 de la loi Egalité et citoyenneté qui prévoyait d’introduire, à l’horizon 2020, 20 % de produits biologiques et 40 % de produits durables en restauration collective publique. Une décision qui satisfait l'AMF qui avait défendu lors des débats parlementaires « l'intérêt de privilégier le volontariat et la structuration des filières agricoles pour répondre aux besoins des collectivités ».
E.G.E.
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