Édition du vendredi 22 décembre 2017
Etats généraux de l'alimentation : pour les collectivités, les discussions ne font que commencer
La conclusion hier des états généraux de l’alimentation n’aura fait que remettre à plus tard les décisions qui concernent les collectivités locales, notamment sur le futur quota de produits bio et de qualité au sein de la restauration collective.
Comme l’a rappelé le Premier ministre, Edouard Philippe, au bout de cinq mois de discussions découpées en quatorze ateliers portant sur des sujets aussi variés que la restauration collective, la santé et les relations commerciales entre producteurs et distributeurs, l’objectif annoncé par le président Macron d’imposer aux restaurants collectifs l’emploi de 50 % de « produits biologiques, locaux ou sous signes officiels de qualité », avec un minimum de 20 % de produits bio, est maintenu. Mais il n’est pas encore précisé comment cet « objectif » sera atteint d’ici à 2022 : par l’intermédiaire d’une loi, de réglementation ? Et avec quelles étapes ?
« Nous savons qu’il y a une demande des consommateurs en ce sens, mais il faudra qu’il y ait la production en face pour y répondre : pas question d’acheter du bio belge ou espagnol », réagit pour Maire info Isabelle Maincion, maire de La Ville-aux-Clercs et co-présidente du groupe de travail restauration scolaire à l’AMF, qui a suivi pour l’association les débats sur les ateliers 1 et 9.
Le développement de l’agriculture biologique a été évoqué par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, sans qu’on n’en sache plus pour le moment, par le biais de deux plans d’action : un plan pour la bioéconomie, qui sera dévoilé lors du prochain Salon de l’agriculture, ainsi qu’un plan « Ambition bio » défini au premier trimestre 2018, comportant des « objectifs chiffrés précis d’ici à 2022 ». « La discussion sera engagée dès le début d’année sur les mesures prioritaires, les financements et l’accroissement des débouchés en restauration collective », a précisé le ministère.
Autre ambition intimée aux collectivités, « l’accélération de l’élaboration des projets alimentaires territoriaux » qui devront comporter des volets sur la certification environnementale, la lutte contre la précarité et la qualité nutritionnelle. Stéphane Travert a exprimé sa volonté de compter 500 projets signés d’ici 2020 - une intention louable, selon Isabelle Maincion, « à condition que les PAT émanent des territoires et soient de véritables instruments de programmation et d’aménagement du territoire ».
En revanche, une annonce inquiète l’élue, « car elle n’avait pas été évoquée au cours de l’atelier 9, mais elle est revenue dans le discours du ministre », c’est la réactivation du Groupement d’étude des marchés en restauration collective et de nutrition (GEMRCN), émanation de Bercy, sous la forme d’un « Conseil national de la restauration collective », chargé d’effectuer des recommandations pour « améliorer la qualité nutritionnelle des repas servis ». Une arlésienne pour Isabelle Maincion qui estime indispensable l’association à ce conseil de « cuisiniers, qui connaissent les convives ». « Il faut qu’on arrête de nous servir des grammages, si on sert un repas parfaitement équilibré à un enfant et qu’il ne le mange pas, ça ne sert à rien », réagit l’élue.
De manière générale, la principale annonce concrète du premier ministre, qui concerne la présentation, « dans les premières semaines de 2018 », d’un projet de loi visant à protéger les agriculteurs face aux pressions des distributeurs et à leur assurer un revenu digne, semble être une bonne nouvelle pour les territoires. « Si on va au bout de ce qui est annoncé, ce sera une véritable bouffée d’air pour nos agriculteurs et donc notre tissu économique local », juge Isabelle Maincion.
Consulter la feuille de route de la politique de l’alimentation.
Comme l’a rappelé le Premier ministre, Edouard Philippe, au bout de cinq mois de discussions découpées en quatorze ateliers portant sur des sujets aussi variés que la restauration collective, la santé et les relations commerciales entre producteurs et distributeurs, l’objectif annoncé par le président Macron d’imposer aux restaurants collectifs l’emploi de 50 % de « produits biologiques, locaux ou sous signes officiels de qualité », avec un minimum de 20 % de produits bio, est maintenu. Mais il n’est pas encore précisé comment cet « objectif » sera atteint d’ici à 2022 : par l’intermédiaire d’une loi, de réglementation ? Et avec quelles étapes ?
« Nous savons qu’il y a une demande des consommateurs en ce sens, mais il faudra qu’il y ait la production en face pour y répondre : pas question d’acheter du bio belge ou espagnol », réagit pour Maire info Isabelle Maincion, maire de La Ville-aux-Clercs et co-présidente du groupe de travail restauration scolaire à l’AMF, qui a suivi pour l’association les débats sur les ateliers 1 et 9.
Le développement de l’agriculture biologique a été évoqué par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, sans qu’on n’en sache plus pour le moment, par le biais de deux plans d’action : un plan pour la bioéconomie, qui sera dévoilé lors du prochain Salon de l’agriculture, ainsi qu’un plan « Ambition bio » défini au premier trimestre 2018, comportant des « objectifs chiffrés précis d’ici à 2022 ». « La discussion sera engagée dès le début d’année sur les mesures prioritaires, les financements et l’accroissement des débouchés en restauration collective », a précisé le ministère.
Autre ambition intimée aux collectivités, « l’accélération de l’élaboration des projets alimentaires territoriaux » qui devront comporter des volets sur la certification environnementale, la lutte contre la précarité et la qualité nutritionnelle. Stéphane Travert a exprimé sa volonté de compter 500 projets signés d’ici 2020 - une intention louable, selon Isabelle Maincion, « à condition que les PAT émanent des territoires et soient de véritables instruments de programmation et d’aménagement du territoire ».
En revanche, une annonce inquiète l’élue, « car elle n’avait pas été évoquée au cours de l’atelier 9, mais elle est revenue dans le discours du ministre », c’est la réactivation du Groupement d’étude des marchés en restauration collective et de nutrition (GEMRCN), émanation de Bercy, sous la forme d’un « Conseil national de la restauration collective », chargé d’effectuer des recommandations pour « améliorer la qualité nutritionnelle des repas servis ». Une arlésienne pour Isabelle Maincion qui estime indispensable l’association à ce conseil de « cuisiniers, qui connaissent les convives ». « Il faut qu’on arrête de nous servir des grammages, si on sert un repas parfaitement équilibré à un enfant et qu’il ne le mange pas, ça ne sert à rien », réagit l’élue.
De manière générale, la principale annonce concrète du premier ministre, qui concerne la présentation, « dans les premières semaines de 2018 », d’un projet de loi visant à protéger les agriculteurs face aux pressions des distributeurs et à leur assurer un revenu digne, semble être une bonne nouvelle pour les territoires. « Si on va au bout de ce qui est annoncé, ce sera une véritable bouffée d’air pour nos agriculteurs et donc notre tissu économique local », juge Isabelle Maincion.
E.G.E.
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