Édition du mardi 23 janvier 2018
Emmanuel Macron veut une administration « plus déconcentrée » et « responsabilisée »
Emmanuel Macron a appelé, hier, lors de l’audience de rentrée de la Cour des comptes, à lancer la « réforme essentielle de la fonction publique », qui sera mise sur les rails en février par le gouvernement pour rendre l'administration « plus déconcentrée » et « plus responsabilisée ». Une réponse au Premier président de la Cour, Didier Migaud, qui a réclamé la mise en œuvre « sans retard » de réformes d'ampleur structurelle afin de respecter la trajectoire budgétaire de l’Etat.
Le président a rappelé que le Premier ministre, Edouard Philippe, allait réunir « début février » un « comité interministériel de la transformation publique » pour faire le point sur le programme Action publique 2022 lancé en octobre.
Le gouvernement « validera les premières orientations et détaillera les moyens mis en œuvre pour les atteindre avec des décisions prises dès le début du mois de février », a ajouté Emmanuel Macron. « A partir de ce moment, chaque semaine en Conseil des ministres, il sera rendu compte des réformes conduites ministère par ministère non seulement sur l'année qui vient mais jusqu'en 2022 ».
A la mi-octobre, Edouard Philippe avait mis en place un groupe de 34 experts et personnalités pour étudier une réforme des missions de l'Etat et de son administration, afin d'améliorer la qualité des services publics et maîtriser les dépenses. Un fonds doté de 700 millions d'euros y sera consacré durant le quinquennat, a rappelé le président de la République. « Je crois dans une administration plus déconcentrée, plus responsabilisée, avec tout ce qui en découle », a-t-il précisé. Il a ainsi évoqué « des rémunérations qui pourront être aussi différentes », mais aussi des changements pour les débuts de carrière des hauts-fonctionnaires, notamment à la sortie de l'ENA. « Le changement n'arrivera pas dans 20 ans mais beaucoup plus vite. Il impliquera des transformations profondes », a prévenu le chef de l'Etat.
S'exprimant avant lui, Didier Migaud avait regretté que, « trop souvent », les « réformateurs courageux » qui portent « les grandes modernisations au sein de la sphère publique » ne « peuvent aller au bout de leurs initiatives car ils ne disposent pas des marges de manœuvre et d'une autonomie suffisantes ».
Il a ainsi averti que l'amélioration actuelle des finances publiques ne devait « pas faire illusion ».
« Les conditions à réunir pour atteindre les objectifs » de réduction du déficit fixées par le gouvernement pour les prochaines années « sont nombreuses et loin d'être acquises ». Pour 2018, le budget « ne prévoit qu'un recul faible du déficit, et le poids de la dette publique devrait encore légèrement augmenter », a rappelé le Premier président de la Cour.
« Au-delà de 2018 », l'effort de réduction des déficits « repose sur l'hypothèse, par nature incertaine, du maintien du rythme actuel de croissance sur toute la période », a également estimé Didier Migaud. « Pour respecter la trajectoire prévue, des réformes d'ampleur structurelle devront être mises en œuvre sans retard – certes dans le cadre des travaux de la démarche Action publique 2022, mais... sans attendre 2022 », a-t-il indiqué.
Le déficit du budget de l'Etat s'est réduit de 1,3 milliard d'euros en 2017 grâce à la hausse des rentrées fiscales, sur fond d'accélération de la croissance, selon le ministère des Comptes publics. Sur l'ensemble de l'année écoulée, le déficit budgétaire a atteint 67,8 milliards d'euros, le plus bas niveau depuis 2008.
Le déficit des administrations publiques devrait repasser sous la barre des 3 % de PIB en 2017, conformément aux règles de l'Union européenne, pour la première fois depuis dix ans. (avec AFP)
Le président a rappelé que le Premier ministre, Edouard Philippe, allait réunir « début février » un « comité interministériel de la transformation publique » pour faire le point sur le programme Action publique 2022 lancé en octobre.
Le gouvernement « validera les premières orientations et détaillera les moyens mis en œuvre pour les atteindre avec des décisions prises dès le début du mois de février », a ajouté Emmanuel Macron. « A partir de ce moment, chaque semaine en Conseil des ministres, il sera rendu compte des réformes conduites ministère par ministère non seulement sur l'année qui vient mais jusqu'en 2022 ».
A la mi-octobre, Edouard Philippe avait mis en place un groupe de 34 experts et personnalités pour étudier une réforme des missions de l'Etat et de son administration, afin d'améliorer la qualité des services publics et maîtriser les dépenses. Un fonds doté de 700 millions d'euros y sera consacré durant le quinquennat, a rappelé le président de la République. « Je crois dans une administration plus déconcentrée, plus responsabilisée, avec tout ce qui en découle », a-t-il précisé. Il a ainsi évoqué « des rémunérations qui pourront être aussi différentes », mais aussi des changements pour les débuts de carrière des hauts-fonctionnaires, notamment à la sortie de l'ENA. « Le changement n'arrivera pas dans 20 ans mais beaucoup plus vite. Il impliquera des transformations profondes », a prévenu le chef de l'Etat.
S'exprimant avant lui, Didier Migaud avait regretté que, « trop souvent », les « réformateurs courageux » qui portent « les grandes modernisations au sein de la sphère publique » ne « peuvent aller au bout de leurs initiatives car ils ne disposent pas des marges de manœuvre et d'une autonomie suffisantes ».
Il a ainsi averti que l'amélioration actuelle des finances publiques ne devait « pas faire illusion ».
« Les conditions à réunir pour atteindre les objectifs » de réduction du déficit fixées par le gouvernement pour les prochaines années « sont nombreuses et loin d'être acquises ». Pour 2018, le budget « ne prévoit qu'un recul faible du déficit, et le poids de la dette publique devrait encore légèrement augmenter », a rappelé le Premier président de la Cour.
« Au-delà de 2018 », l'effort de réduction des déficits « repose sur l'hypothèse, par nature incertaine, du maintien du rythme actuel de croissance sur toute la période », a également estimé Didier Migaud. « Pour respecter la trajectoire prévue, des réformes d'ampleur structurelle devront être mises en œuvre sans retard – certes dans le cadre des travaux de la démarche Action publique 2022, mais... sans attendre 2022 », a-t-il indiqué.
Le déficit du budget de l'Etat s'est réduit de 1,3 milliard d'euros en 2017 grâce à la hausse des rentrées fiscales, sur fond d'accélération de la croissance, selon le ministère des Comptes publics. Sur l'ensemble de l'année écoulée, le déficit budgétaire a atteint 67,8 milliards d'euros, le plus bas niveau depuis 2008.
Le déficit des administrations publiques devrait repasser sous la barre des 3 % de PIB en 2017, conformément aux règles de l'Union européenne, pour la première fois depuis dix ans. (avec AFP)
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