Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 8 novembre 2000
Santé publique

Viande de bœuf : Lionel Jospin annonce que le programme actuel de dépistage de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) va être étendu à l'ensemble du territoire

Après que Jacques Chirac ait sommé, de manière spectaculaire, hier 7 novembre, le gouvernement d'interdire “ sans retard ” les farines animales, le Premier ministre, qui intervenait lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, a annoncé un renforcement des tests de dépistage de la maladie de la "vache folle". Il a rappelé que le gouvernement avait saisi l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) sur une éventuelle interdiction des farines animales dans toutes les filières d'élevage. “ D'ores et déjà, le gouvernement étudie les modalités opérationnelles qui permettraient d'interdire dans les meilleurs délais ces farines ”, a-t-il assuré. “ Il faut en effet stocker et incinérer chaque année 700 000 tonnes de carcasse, contre actuellement 130 000 tonnes, et cela en maîtrisant les risques environnementaux et sanitaires liés au traitement des déchets. Risques de dissémination des farines dans l'environnement (...), risques de production de dioxine et autres polluants de l'air ”, a précisé Lionel Jospin. “ Il faut prendre garde de ne pas créer des risques sanitaires et environnementaux nouveaux et avérés sur notre territoire en prenant une telle décision. C'est tous ces problèmes sur lesquels les ministres, les ministères et les administrations travaillent ”, a-t-il ajouté. “ C'est donc sans retard mais en veillant à l'applicabilité réelle de sa décision et en cherchant à prévenir d'autres risques possibles que le gouvernement arrêtera prochainement les décisions qui s'imposent ”, a promis Lionel Jospin. Pour généraliser les tests de dépistage à l'ensemble des bovins abattus en France, "il faudrait passer de 48 000 à cinq ou six millions de tests par an, ce qui supposerait un dispositif matériel tout autre que celui existant", a-t-il par ailleurs rappelé. "Le gouvernement étudie cette possibilité." En attendant, le programme actuel va être étendu à l'ensemble du territoire. De plus, des bovins destinés à l'abattoir "seront testés aléatoirement", a-t-il dit, "ce qui permettra également de dissuader encore davantage les éventuelles fraudes sur des animaux amenés à l'abattoir." c=http://www.upg

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