Édition du mardi 16 septembre 2003
L'Etat débloque "40 millions d'euros" pour aider le retour à domicile des personnes âgées encore hospitalisées après la canicule
Le ministre des Affaires sociales, François Fillon, a annoncé ce mardi matin sur France Inter le déblocage de "40 millions d'euros" pour aider le retour à domicile des personnes âgées encore hospitalisées après la canicule.
"Nous allons débloquer aujourd'hui même 40 millions d'euros pour une première phase qui doit permettre à toutes les personnes âgées qui ont été hospitalisées et qui naturellement veulent rentrer chez elles, ou dans les établissements dans lesquels elles étaient hébergées, de le faire", a déclaré M. Fillon.
"Pour cela", a ajouté le ministre, "nous avons besoin d'aides ménagères supplémentaires pour assister ces personnes à domicile ; cela représente à peu près la moitié de ces crédits et on a besoin de payer du personnel supplémentaire pour permettre à celui qui a beaucoup travaillé cet été de prendre le repos qu'il a mérité et d'être remplacé sans que cela ne se traduise par une baisse de capacité dans les établissements".
"Des instructions vont être données dans chaque département pour que, sans tarder, le dispositif puisse être mis en place", a précisé le ministre.
François Fillon et le secrétaire d'Etat aux Personnes âgées Hubert Falco ont été entendus, lundi, par la Mission d'information sur la canicule, à l'Assemblée nationale, après le ministre de la Santé Jean-François Mattei, jeudi dernier.
Seul parmi les responsables politiques, M. Falco a dit vouloir "assumer" sa "part de responsabilité" dans cette "catastrophe". "Oui, peut-être n'ai-je pas été assez convaincant, n'ai-je pas été assez persuasif. Oui, peut-être n'ai-je pas suffisamment insisté sur les mesures préventives que j'avais recommandées ? ", a notamment déclaré M. Falco.
A contrario, son ministre de tutelle, M. Fillon, a argué d'une "répartition des activités" entre lui - en charge d'une "compétence générale" - et son secrétaire d'Etat - investi de la "compétence spécialisée" - pour justifier "le besoin d'un interlocuteur unique, que ce soit en période de crise ou non".
Interpellé par l'opposition sur son silence pendant la crise, M.Fillon a répondu : "Je ne crois pas que cela ait été utile" de parler, ajoutant : "Je ne crois pas que cela ait permis qu'il y ait un seul décès en moins".
Devant l'"événement climatique et ses douloureuses conséquences", M. Fillon a confié : "Nous avons été pris au dépourvu par l'importance, la brutalité et la durée de ce pic de chaleur".
M. Fillon a fait valoir qu'"aucune remontée officielle de difficultés n'est venue ni des directions départementales d'action sanitaire et sociale, ni des conseils généraux, ni des centres communaux d'action sociale, ni des établissements hébergeant des personnes âgées ou des associations de maintien et de soins à domicile".
Pour M. Falco, "la canicule a également révélé des carences dans les réseaux de solidarité", avec un "affaiblissement" du "maillage social" et "l'essor de l'individualisme".c=http://www.updatead.com/b.
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