Édition du mardi 6 juillet 2004
Le conseil municipal de Bordeaux résilie une convention mettant une église à disposition d'une association catholique traditionaliste
Le conseil municipal de Bordeaux a voté lundi la résiliation d'une convention mettant une église du XIIe siècle à disposition d'une association proche de la Fraternité Saint-Pie X, organisation de catholiques traditionalistes, a-t-on appris auprès de la municipalité.
La résiliation de cette convention, adoptée en janvier 2002, a été votée par la majorité UMP-UDF, les socialistes et les communistes, tandis que les Verts se sont abstenus. Seul l'unique élu du Front national a voté contre.
La convention mettait à disposition de l'association "Eglise Saint-Eloi", et pour huit ans, ce lieu de culte, fermé au public pendant 20 ans et devenu un moment lieu de dépôt des archives municipales. Proche de la Fraternité Saint-Pie X, organisation de catholiques traditionalistes, dirigée à Bordeaux par l'abbé Laguérie, disciple de Mgr Lefebvre, décédé, l'association s'engageait à prendre en charge la rénovation du bâtiment et l'animation culturelle.
Après une procédure engagée par l'opposition socialiste et l'archevêché de Bordeaux, qui estimait que la "désaffectation" n'avait jamais été prononcée par le préfet et qu'il restait l'affectataire des lieux, le tribunal administratif de Bordeaux avait annulé la délibération en décembre 2002, jugement confirmé par le cour d'appel en avril.
"Le tribunal a tranché, donc nous en tirons les conséquences en annulant la convention", a expliqué le député-maire de Bordeaux, soulignant qu'"il appartient maintenant à l'affectataire, c'est-à-dire au diocèse, de décider ce qu'il veut faire de l'église".
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