Édition du lundi 11 mai 2015
80 km/h sur route : lancement de l'expérimentation
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve doit annoncer lundi les trois tronçons de routes où sera expérimentée la limitation de vitesse à 80 km/h devant le Conseil national de la sécurité routière (CNSR), tiraillé depuis 11 mois par cette mesure.
Bernard Cazeneuve n’est plus venu devant l’instance consultative de la sécurité routière depuis le 16 juin 2014. Ce jour-là, il s’était mis à dos une partie du CNSR en annonçant qu’une baisse de 90 à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les routes secondaires bidirectionnelles ne pouvait « être envisagée que de manière expérimentale et sur des segments très accidentogènes ».
Les partisans d’un passage à 80 km/h sur l’ensemble des routes secondaires avaient fustigé le « manque de courage » du ministre pour promouvoir une mesure « de rupture », certes impopulaire mais qui permettrait, selon eux, de sauver 400 vies par an. D’autres membres s’étaient émus que le ministre annonce son choix sans même attendre un débat du CNSR prévu sur le sujet.
Après onze mois de controverses jalonnées de la première hausse de la mortalité routière en 12 ans (3 388 morts en 2014, +3,7%), d’un plan de 26 mesures annoncé par Bernard Cazeneuve, de la démission de deux experts du CNSR face à un gouvernement qui « abandonne sa sécurité routière » et du remplacement du Délégué interministériel à la sécurité routière, les zones de cette expérimentation limitée sont enfin dévoilés.
Elles seront au nombre de trois, a appris l’AFP auprès du ministère de l’Intérieur, sans plus de précision.
Selon certains journaux locaux, une portion de 23 kilomètres de la route Centre-Europe Atlantique (RCEA) dans l’Allier et une autre de 13 kilomètres sur la RN57 en Haute-Saône sont envisagés dès cet été.
« Quelques dizaines de kilomètres, ce n’est même plus une expérimentation, c’est une observation », constate ce matin la présidente de la Ligue contre la violence routière Chantal Perrichon, partisane du 80 km/h et une des critiques les plus virulentes contre le ministre. « Ils ont pris le temps de trouver des endroits où l’expérimentation sera crédible mais pas trop concluante », glisse un autre membre du CNSR.
En matière de sécurité routière toujours, un décret paru ce week-end au Journal officiel modifie le Code de la route : les gilets à haute visibilité (gilets jaunes fluorescents) que les automobilistes doivent obligatoirement avoir dans leur voiture sont à présent obligatoires aussi pour les usagers de deux roues motorisés. Le gilet n’a pas besoin d’être porté en conduisant, mais il doit en revanche désormais l’être obligatoirement suite à un arrêt d’urgence. « Le respect de cette obligation pourra être contrôlé par les forces de l'ordre et sanctionné en cas de non-détention par une contravention de 1ère classe, et de 4e classe dans les cas de non-port du gilet à la suite d'un arrêt d'urgence », précise le décret.
(Avec AFP)
Bernard Cazeneuve n’est plus venu devant l’instance consultative de la sécurité routière depuis le 16 juin 2014. Ce jour-là, il s’était mis à dos une partie du CNSR en annonçant qu’une baisse de 90 à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les routes secondaires bidirectionnelles ne pouvait « être envisagée que de manière expérimentale et sur des segments très accidentogènes ».
Les partisans d’un passage à 80 km/h sur l’ensemble des routes secondaires avaient fustigé le « manque de courage » du ministre pour promouvoir une mesure « de rupture », certes impopulaire mais qui permettrait, selon eux, de sauver 400 vies par an. D’autres membres s’étaient émus que le ministre annonce son choix sans même attendre un débat du CNSR prévu sur le sujet.
Après onze mois de controverses jalonnées de la première hausse de la mortalité routière en 12 ans (3 388 morts en 2014, +3,7%), d’un plan de 26 mesures annoncé par Bernard Cazeneuve, de la démission de deux experts du CNSR face à un gouvernement qui « abandonne sa sécurité routière » et du remplacement du Délégué interministériel à la sécurité routière, les zones de cette expérimentation limitée sont enfin dévoilés.
Elles seront au nombre de trois, a appris l’AFP auprès du ministère de l’Intérieur, sans plus de précision.
Selon certains journaux locaux, une portion de 23 kilomètres de la route Centre-Europe Atlantique (RCEA) dans l’Allier et une autre de 13 kilomètres sur la RN57 en Haute-Saône sont envisagés dès cet été.
« Quelques dizaines de kilomètres, ce n’est même plus une expérimentation, c’est une observation », constate ce matin la présidente de la Ligue contre la violence routière Chantal Perrichon, partisane du 80 km/h et une des critiques les plus virulentes contre le ministre. « Ils ont pris le temps de trouver des endroits où l’expérimentation sera crédible mais pas trop concluante », glisse un autre membre du CNSR.
En matière de sécurité routière toujours, un décret paru ce week-end au Journal officiel modifie le Code de la route : les gilets à haute visibilité (gilets jaunes fluorescents) que les automobilistes doivent obligatoirement avoir dans leur voiture sont à présent obligatoires aussi pour les usagers de deux roues motorisés. Le gilet n’a pas besoin d’être porté en conduisant, mais il doit en revanche désormais l’être obligatoirement suite à un arrêt d’urgence. « Le respect de cette obligation pourra être contrôlé par les forces de l'ordre et sanctionné en cas de non-détention par une contravention de 1ère classe, et de 4e classe dans les cas de non-port du gilet à la suite d'un arrêt d'urgence », précise le décret.
(Avec AFP)
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