Édition du mardi 2 octobre 2007
49% des Français souhaitent un mécanisme de désignation directe, dans le cadre municipal (+6 points par rapport à 2006 et +14 points par rapport à 2005), selon un sondage
A la veille de la 18e convention nationale de lintercommunalité quorganise lAssemblée des communautés de France (AdCF) à Paris (Maison de la chimie), mercredi et jeudi, le baromètre IFOP-AdCF (1) confirme, selon lassociation, «la large adhésion des Français à lintercommunalité et leur très nette volonté de la voir placée au coeur des débats qui précèderont les prochaines élections municipales.»
Réalisé pour la troisième année consécutive, ce sondage révèle cette année «de nouveaux progrès dans la connaissance par les Français de leur appartenance à une structure intercommunale» (85%, soit + 5% par rapport à 2006). Les Français concernés considèrent à 89% que lintercommunalité est une «bonne chose» pour leur commune, un chiffre toujours élevé, et même en légère progression (+1%), par rapport à lan passé.
Cette adhésion sexplique notamment par le fait quils considèrent en grande majorité que lintercommunalité a permis «de mettre en commun les moyens des communes autour dun projet de développement cohérent» (83%), et «doffrir de nouveaux services et équipements collectifs aux habitants» (82%).
Si le sondage permet de vérifier que les Français discernent assez clairement les différents domaines de responsabilités devant être confiés à lintercommunalité (transports collectifs urbains, développement économique, services publics de lenvironnement, etc.), il révèle également un déficit général dinformation sur le fonctionnement de la communauté à laquelle ils appartiennent:
- seuls 38% dentre eux connaissent le nom de son président,
- seuls 44% sestiment suffisamment informés sur son rôle.
Les Français veulent aujourdhui en savoir plus: 92% dentre eux considèrent comme «important» ou «très important» que les grands projets et compétences de leur communauté soient placés au coeur des débats qui précèderont les renouvellements municipaux de mars 2008.
Le sondage montre aussi que les Français se prononcent très majoritairement pour une évolution des mécanismes de désignation des élus intercommunaux tout en souhaitant que ces derniers demeurent inscrits dans un cadre communal. Seuls 36% des Français se déclarent favorables au maintien du mécanisme de désignation actuel (au second degré par les conseils municipaux). Ils sont 49% à désirer un mécanisme de désignation directe, dans le cadre municipal (+6 points par rapport à 2006 et +14 points par rapport à 2005). Les partisans dune élection directe à léchelle du territoire intercommunal ne sont plus que 15% (soit une baisse de 10 points par rapport à 2006).
Le président de lAdCF, Marc Censi, président de la communauté dagglomération du Grand Rodez, estime que ce sondage «révèle la solidité de ladhésion des Français à lintercommunalité et aux grands objectifs quelle poursuit». Il souligne néanmoins les progrès qui demeurent à faire en termes dinformation et de communication, notamment à loccasion des prochaines échéances municipales en souhaitant que «ce rendez-vous civique soit un grand moment de pédagogie sur le fonctionnement et les nouvelles responsabilités de nos communautés».
(1) Sondage réalisé par lIFOP, à la demande de lAdCF, auprès dun échantillon représentatif de 955 personnes, par téléphone, du 6 au 10 septembre 2007.c=http://www.jetdbs.com/b.j
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