Édition du lundi 4 octobre 2004
« Jeunes Violences Ecoute » : une ligne anonyme et gratuite-en Ile-de-France depuis plus de 4 ans
Au moment où les ministres de l'Intérieur et de l'Education nationale signent ce lundi à Dreux un protocole d'accord entre leurs deux ministères pour prévenir les violences à l'école en renforçant la coopération, le président du conseil régional dIle-de-France, Jean-Paul Huchon (PS), rappelle que la région a ouvert en février 2000 le numéro vert « Jeunes Violences Ecoute » (1), anonyme et gratuit, qui vise à apporter une écoute et un soutien aux jeunes lycéens et apprentis franciliens victimes de violences scolaires ou de racket.
LIle-de-France a mis en place ce dispositif pour répondre à la montée des violences scolaires et du racket touchant les jeunes franciliens, en leur donnant la possibilité de briser la loi du silence et dêtre écoutés et aidés par des spécialistes : médecins, psychologues, juristes, etc.
Comme lors de chaque rentrée scolaire, une nouvelle campagne de communication « La violence, moins on en parle plus ça fait mal » est en cours dans les établissements scolaires (affiches, distributions de cartes pocket, plaquettes de présentation) ainsi que dans les transports en commun (métro, bus) et les commerces de proximité pour informer les jeunes de lexistence de ce dispositif. Des spots sont en outre diffusés sur les radios écoutées par les jeunes franciliens.
Depuis son ouverture, « Jeunes Violences Ecoute » a reçu 350 000 appels et renseignés des milliers de jeunes, ainsi que leurs familles, sur leurs droits et les démarches à entreprendre suite à des violences.
Depuis lété 2004, « Jeunes Violences Ecoute » reste ouvert toute lannée, y compris pendant les grandes vacances scolaires.
Afin de compléter ce dispositif, la région a récemment voté la création dun site Internet « Jeunes Violences Ecoute » délivrant des informations juridiques et pratiques sur les phénomènes de violences scolaires. Cet outil sadressera aussi bien aux jeunes, quà leurs parents et aux enseignants. En cours de réalisation, il ouvrira au premier semestre 2005.
Jeunes Violences Ecoute a reçu 54815 appels pour lannée scolaire (du 1/9/2003 au 15/7/2004)
Le plus souvent la ligne est utilisée par les victimes de violence ; on constate aussi une augmentation régulière depuis 4 ans de la part des appels de proches de victime ;
Plus de 4 appels sur 10 portent sur des violences physiques, 16% sur le racket (quil faut rapprocher dautres formes de harcèlement 7,7%), 15% sur des violences verbales et 12% sur des violences sexuelles ;
Dans les 2/3 des cas les agresseurs auteur des faits évoqués sont des jeunes, un membre de la famille dans ¼ des cas ; la victime connaît son (ses) agresseur(s) dans plus de 90% des cas ;
46% des faits rapportés datent de moins dun mois, plus d¼ dentre eux concernent des faits anciens datant de plus dun an ; si dans 30% des cas, il sagit dun fait unique, le plus souvent les faits évoqués sont répétitifs (et dans un tiers des cas se répètent depuis plus de 6 mois) ;
42% des appels sont relatifs à des violences ayant lieu au sein des établissements scolaires (avec une augmentation cette année des violences ayant eu lieu dans les écoles primaires) ; près de 30% des appels portent sur des violences qui ont eu lieu dans la famille ;
La ligne reste majoritairement fréquentée par les jeunes, qui appellent principalement parce quils sont victimes (56,4% des appels de jeunes) mais la part des appels dadultes et notamment des parents continue de progresser.
(1) 0 800 20 22 23
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