Édition du mercredi 16 janvier 2019
Calculer le montant net imposable des indemnités de fonction
L’AMF vient de mettre en ligne sur son site internet une note détaillant avec précision toutes les nouvelles règles du prélèvement à la source sur les indemnités de fonction des élus locaux. Le sujet n’est pas simple, dans la mesure où le montant à déduire des indemnités de fonction varie en fonction de plusieurs critères.
Comment calculer le montant net imposable des indemnités de fonction ? Depuis la mise en œuvre du prélèvement à la source, le 1er janvier, la question doit se poser pour tout élu qui touche des indemnités. L’AMF répond précisément à la question dans sa note publiée le 14 janvier, en envisageant tous les cas de figure et en donnant des exemples concrets.
Pour calculer ce montant, il faut d’abord ajouter au montant brut des indemnités de fonction « la participation des collectivités et EPCI au régime de retraite par rente si l’élu est affilié à Fonpel ou Carel ». Puis déduire du chiffre obtenu les 6,8 % de CSG, les cotisations Ircantec et « les éventuelles cotisations de Sécurité sociale prélevées sur les indemnités ».
Troisième étape : déduire de ce montant la fraction représentative des frais d’emploi (FRFE ou allocation pour frais d’emploi). Son montant sera différent selon que l’on soit élu d’une commune de plus ou de moins de 3 500 habitants – grâce à un amendement de l’AMF, voté lors du débat sur le projet de loi de finances pour 2019 (article 81 du CGI modifié par l’article 4 de la loi de finances pour 2019 du 28 décembre 2018).
Pour les élus des communes de plus de 3 500 habitants, les choses restent inchangées : un élu qui n’a qu’un seul mandat déduit la somme forfaitaire de 661 euros par mois ; un élu qui a plusieurs mandats indemnisés, 991 euros par mois.
Pour les élus des communes de moins de 3 500 habitants, la fraction représentative des frais d’emplois est augmentée et atteint 1 507 euros par mois – même s’ils détiennent d’autres mandats locaux. Mais ceci n’est valable que dans le cas où l’élu « ne se fait pas rembourser les frais de transport et de séjour pour des réunions hors du territoire de la commune ». Si un élu souhaite conserver le remboursement de ces frais, il se verra appliquer l’abattement fiscal de droit commun, soit le même que celui des élus des communes de plus de 3 500 habitants, 661 ou 991 euros par mois.
Proratisation en cas de pluralité des mandats
Attention : en cas de pluralité de mandats, « la part de la fraction représentative de frais d'emploi déduite de chacune des indemnités est déterminée au prorata des indemnités de fonction versées à l'élu par l'ensemble des collectivités territoriales et EPCI dans lesquels il détient un mandat indemnisé ». Par exemple, prenons un maire qui siège également à la communauté de communes et préside un syndicat des eaux. Le montant de la FRFE reste de 1 507 euros par mois (s’il est maire d’une commune de moins de 3 500 habitants) mais son montant est réparti entre toutes les structures, au prorata de ce qu’elles versent à l’élu. Les règles de ce dispositif ont été fixées par la circulaire ministérielle du 2 novembre dernier (lire Maire info du 7 novembre 2018). Il était donc impératif que les élus communiquent, avant le 31 décembre dernier, à toutes les structures qui leur versent une indemnité, la liste de tous les mandats qu’ils détiennent et le montant des indemnités qu’ils perçoivent de chacune d’entre elles. En cas de changement de situation (perte d’un mandat, nouveau, mandat, changement du montant d’une indemnité), l’élu devra à nouveau en informer toutes les collectivités et tous les établissements, sous quinze jours.
Ensuite, explique l’AMF, « chaque collectivité territoriale ou EPCI détermine la part de la fraction représentative de frais d'emploi de l'élu à déduire, au prorata de l'indemnité qu'il verse », en multipliant l’indemnité brute mensuelle perçue dans chaque structure par le montant de la FRFE applicable, et en divisant le tout par le montant brut mensuel du total des indemnités perçues. Si, par exemple, un élu d’une commune de moins de 3 500 habitants touche 1000 euros par mois de sa commune, et un total de 2050 euros à l’échelle de toutes les structures où il siège, la fraction représentative des frais d’emplois pour la commune s’élèvera à : (1000 € x 1507)/2050, soit 735 euros. Le même calcul sera effectué par toutes les structures (collectivités ou EPCI) qui versent des indemnités à l’élu.
Compte tenu de toutes ces nouveautés, les éditeurs de logiciels n’ont pas tous eu la possibilité de reparamétrer les logiciels pour le versement des indemnités depuis le 28 décembre. Il est donc à craindre que le montant du prélèvement à la source déduit sur les indemnités de janvier soit trop important pour les élus des communes de moins de 3 500 habitants. Il reste à espérer que les bons paramètres seront appliqués dès le mois de février ou de mars. Les modalités de régularisation du trop-versé seront précisées ultérieurement par la DGFiP.
L’AMF va mettre en ligne, dans les prochains jours, à destination de ses adhérents, un simulateur qui leur permettra d’estimer le montant du prélèvement à la source suivant ces nouvelles règles.
Comment calculer le montant net imposable des indemnités de fonction ? Depuis la mise en œuvre du prélèvement à la source, le 1er janvier, la question doit se poser pour tout élu qui touche des indemnités. L’AMF répond précisément à la question dans sa note publiée le 14 janvier, en envisageant tous les cas de figure et en donnant des exemples concrets.
Pour calculer ce montant, il faut d’abord ajouter au montant brut des indemnités de fonction « la participation des collectivités et EPCI au régime de retraite par rente si l’élu est affilié à Fonpel ou Carel ». Puis déduire du chiffre obtenu les 6,8 % de CSG, les cotisations Ircantec et « les éventuelles cotisations de Sécurité sociale prélevées sur les indemnités ».
Troisième étape : déduire de ce montant la fraction représentative des frais d’emploi (FRFE ou allocation pour frais d’emploi). Son montant sera différent selon que l’on soit élu d’une commune de plus ou de moins de 3 500 habitants – grâce à un amendement de l’AMF, voté lors du débat sur le projet de loi de finances pour 2019 (article 81 du CGI modifié par l’article 4 de la loi de finances pour 2019 du 28 décembre 2018).
Pour les élus des communes de plus de 3 500 habitants, les choses restent inchangées : un élu qui n’a qu’un seul mandat déduit la somme forfaitaire de 661 euros par mois ; un élu qui a plusieurs mandats indemnisés, 991 euros par mois.
Pour les élus des communes de moins de 3 500 habitants, la fraction représentative des frais d’emplois est augmentée et atteint 1 507 euros par mois – même s’ils détiennent d’autres mandats locaux. Mais ceci n’est valable que dans le cas où l’élu « ne se fait pas rembourser les frais de transport et de séjour pour des réunions hors du territoire de la commune ». Si un élu souhaite conserver le remboursement de ces frais, il se verra appliquer l’abattement fiscal de droit commun, soit le même que celui des élus des communes de plus de 3 500 habitants, 661 ou 991 euros par mois.
Proratisation en cas de pluralité des mandats
Attention : en cas de pluralité de mandats, « la part de la fraction représentative de frais d'emploi déduite de chacune des indemnités est déterminée au prorata des indemnités de fonction versées à l'élu par l'ensemble des collectivités territoriales et EPCI dans lesquels il détient un mandat indemnisé ». Par exemple, prenons un maire qui siège également à la communauté de communes et préside un syndicat des eaux. Le montant de la FRFE reste de 1 507 euros par mois (s’il est maire d’une commune de moins de 3 500 habitants) mais son montant est réparti entre toutes les structures, au prorata de ce qu’elles versent à l’élu. Les règles de ce dispositif ont été fixées par la circulaire ministérielle du 2 novembre dernier (lire Maire info du 7 novembre 2018). Il était donc impératif que les élus communiquent, avant le 31 décembre dernier, à toutes les structures qui leur versent une indemnité, la liste de tous les mandats qu’ils détiennent et le montant des indemnités qu’ils perçoivent de chacune d’entre elles. En cas de changement de situation (perte d’un mandat, nouveau, mandat, changement du montant d’une indemnité), l’élu devra à nouveau en informer toutes les collectivités et tous les établissements, sous quinze jours.
Ensuite, explique l’AMF, « chaque collectivité territoriale ou EPCI détermine la part de la fraction représentative de frais d'emploi de l'élu à déduire, au prorata de l'indemnité qu'il verse », en multipliant l’indemnité brute mensuelle perçue dans chaque structure par le montant de la FRFE applicable, et en divisant le tout par le montant brut mensuel du total des indemnités perçues. Si, par exemple, un élu d’une commune de moins de 3 500 habitants touche 1000 euros par mois de sa commune, et un total de 2050 euros à l’échelle de toutes les structures où il siège, la fraction représentative des frais d’emplois pour la commune s’élèvera à : (1000 € x 1507)/2050, soit 735 euros. Le même calcul sera effectué par toutes les structures (collectivités ou EPCI) qui versent des indemnités à l’élu.
Compte tenu de toutes ces nouveautés, les éditeurs de logiciels n’ont pas tous eu la possibilité de reparamétrer les logiciels pour le versement des indemnités depuis le 28 décembre. Il est donc à craindre que le montant du prélèvement à la source déduit sur les indemnités de janvier soit trop important pour les élus des communes de moins de 3 500 habitants. Il reste à espérer que les bons paramètres seront appliqués dès le mois de février ou de mars. Les modalités de régularisation du trop-versé seront précisées ultérieurement par la DGFiP.
L’AMF va mettre en ligne, dans les prochains jours, à destination de ses adhérents, un simulateur qui leur permettra d’estimer le montant du prélèvement à la source suivant ces nouvelles règles.
F.L.
Télécharger la note de l’AMF.Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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