Édition du mercredi 9 décembre 2015
Régionales : les listes en présence pour le second tour
Les candidats avaient jusqu’à 18 h, hier, pour déposer leur liste en préfecture. On sait donc précisément aujourd’hui à quoi va ressembler le second tour des élections régionales, dimanche : sur les douze régions continentales, il y aura bien dix triangulaires et deux duels Républicains-FN.
Rappel des règles : aux régionales, les listes ayant obtenu plus de 10 % des suffrages exprimés au premier tour peuvent se maintenir au second ; et celles qui ont obtenu plus de 5 % ont la possibilité de fusionner avec celles qui se maintiennent.
On se rappelle que dès dimanche soir, la direction du Parti socialiste avait pris la décision de se retirer de toutes les régions où le total des voix de gauche ne permettait pas de dépasser le Front national, et dans ce cas d’appeler à voter pour Les Républicains. À droite, le parti de Nicolas Sarkozy a choisi de ne pas rendre la pareille, et a refusé de se retirer là où il arrivait troisième.
Cette décision socialiste concernait trois régions : Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Paca et Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. C’est cette dernière région qui a focalisé toutes les attentions ces dernières 48 heures, puisque la tête de liste socialiste, Jean-Pierre Masseret, a refusé de se retirer. Pendant toute la journée d’hier, la direction du PS, faute de faire céder Jean-Pierre Masseret, a tenté de convaincre ses colistiers de se désister : en effet, un article du code électoral précise que si la moitié des candidats d’une liste se désiste entre les deux tours, celle-ci ne peut se représenter. Plusieurs figures socialistes de la région, dont Roland Ries, le maire de Strasbourg, et Dominique Gros, le maire de Metz, ont appelé au retrait et au vote pour le Républicain Philippe Richert. Finalement, à 18 h, seuls 71 co-listiers de Jean-Pierre Masseret avaient fait parvenir leur lettre de désistement en préfecture, sur les 95 désistements nécessaires pour que la liste soit invalidée. Le Parti socialiste a immédiatement retiré son investiture à cette liste. Il y aura donc bien une triangulaire en Acal, entre le FN Florian Philippot, le Républicain Philippe Richert, et une liste de gauche qui n’aura le droit d’utiliser ni le nom ni le logo du PS.
Il n’y a pas eu de tels psychodrames dans le nord du pays et en Paca, où les candidats PS se sont retirés dès dimanche. Les ténors de PS, de l’ancienne maire de Lille Martine Aubry au Premier ministre Manuel Valls, ont clairement appelé à voter Christian Estrosi en Provence et Xavier Bertrand dans le grand Nord.
Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées est la seule liste où Les Républicains sont arrivés en troisième position. Ils se sont maintenus, conformément à la stratégie « ni retrait ni fusion » choisie par la direction du parti. La triangulaire les opposera dimanche à la liste FN de Louis Aliot et à une liste de gauche unie, conduite par l’ancienne secrétaire d’État Carole Delga : le PS et la liste EELV-Front de gauche, qui avait obtenu un peu plus de 10 % au premier tour, ont fusionné.
Autre fusion à gauche : en Île-de-France, où le Parti socialiste, les écologistes et le Front de gauche ont trouvé un accord. Ayant obtenu deux têtes de listes départementales (Val-d’Oise et Val-de-Marne), EELV et le Front de gauche fusionnent avec la liste de Claude Bartolone. Celui-ci est au coude-à-coude avec la Républicaine Valérie Pécresse, et nul ne peut prédire aujourd’hui l’issue du scrutin.
En Normandie, les listes socialistes, écologistes et communistes ont également fusionné, tout comme en Auvergne-Rhône-Alpes. Dans le reste des régions (Pays-de-la-Loire, Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Centre-Val-de-Loire), la fusion s’est faite entre le PS et les seuls écologistes, le Front de gauche n’ayant pas atteint les 5 % nécessaires pour la fusion. Cette fusion s’est parfois faite au prix de lourdes concessions pour les écologistes, notamment en Pays-de-la-Loire, où le projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes est un point de clivage majeur entre les deux courants.
Dans deux régions enfin, les listes de gauche n’ont pas fusionné : en Bretagne, socialistes et écologistes n’ont pas réussi à s’entendre, les premiers estimant que les revendications des seconds, en termes de répartition des places, « dépassaient l’entendement ». En Bourgogne-Franche-Comté enfin, aucune fusion n’était possible puisque ni les écologistes ni le Front de gauche n’avaient atteint dimanche les 5 %. Les deux listes appellent néanmoins à voter PS, dans une région où il n’est pas impossible que FN l’emporte dimanche prochain.
Rappel des règles : aux régionales, les listes ayant obtenu plus de 10 % des suffrages exprimés au premier tour peuvent se maintenir au second ; et celles qui ont obtenu plus de 5 % ont la possibilité de fusionner avec celles qui se maintiennent.
On se rappelle que dès dimanche soir, la direction du Parti socialiste avait pris la décision de se retirer de toutes les régions où le total des voix de gauche ne permettait pas de dépasser le Front national, et dans ce cas d’appeler à voter pour Les Républicains. À droite, le parti de Nicolas Sarkozy a choisi de ne pas rendre la pareille, et a refusé de se retirer là où il arrivait troisième.
Cette décision socialiste concernait trois régions : Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Paca et Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. C’est cette dernière région qui a focalisé toutes les attentions ces dernières 48 heures, puisque la tête de liste socialiste, Jean-Pierre Masseret, a refusé de se retirer. Pendant toute la journée d’hier, la direction du PS, faute de faire céder Jean-Pierre Masseret, a tenté de convaincre ses colistiers de se désister : en effet, un article du code électoral précise que si la moitié des candidats d’une liste se désiste entre les deux tours, celle-ci ne peut se représenter. Plusieurs figures socialistes de la région, dont Roland Ries, le maire de Strasbourg, et Dominique Gros, le maire de Metz, ont appelé au retrait et au vote pour le Républicain Philippe Richert. Finalement, à 18 h, seuls 71 co-listiers de Jean-Pierre Masseret avaient fait parvenir leur lettre de désistement en préfecture, sur les 95 désistements nécessaires pour que la liste soit invalidée. Le Parti socialiste a immédiatement retiré son investiture à cette liste. Il y aura donc bien une triangulaire en Acal, entre le FN Florian Philippot, le Républicain Philippe Richert, et une liste de gauche qui n’aura le droit d’utiliser ni le nom ni le logo du PS.
Il n’y a pas eu de tels psychodrames dans le nord du pays et en Paca, où les candidats PS se sont retirés dès dimanche. Les ténors de PS, de l’ancienne maire de Lille Martine Aubry au Premier ministre Manuel Valls, ont clairement appelé à voter Christian Estrosi en Provence et Xavier Bertrand dans le grand Nord.
Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées est la seule liste où Les Républicains sont arrivés en troisième position. Ils se sont maintenus, conformément à la stratégie « ni retrait ni fusion » choisie par la direction du parti. La triangulaire les opposera dimanche à la liste FN de Louis Aliot et à une liste de gauche unie, conduite par l’ancienne secrétaire d’État Carole Delga : le PS et la liste EELV-Front de gauche, qui avait obtenu un peu plus de 10 % au premier tour, ont fusionné.
Autre fusion à gauche : en Île-de-France, où le Parti socialiste, les écologistes et le Front de gauche ont trouvé un accord. Ayant obtenu deux têtes de listes départementales (Val-d’Oise et Val-de-Marne), EELV et le Front de gauche fusionnent avec la liste de Claude Bartolone. Celui-ci est au coude-à-coude avec la Républicaine Valérie Pécresse, et nul ne peut prédire aujourd’hui l’issue du scrutin.
En Normandie, les listes socialistes, écologistes et communistes ont également fusionné, tout comme en Auvergne-Rhône-Alpes. Dans le reste des régions (Pays-de-la-Loire, Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Centre-Val-de-Loire), la fusion s’est faite entre le PS et les seuls écologistes, le Front de gauche n’ayant pas atteint les 5 % nécessaires pour la fusion. Cette fusion s’est parfois faite au prix de lourdes concessions pour les écologistes, notamment en Pays-de-la-Loire, où le projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes est un point de clivage majeur entre les deux courants.
Dans deux régions enfin, les listes de gauche n’ont pas fusionné : en Bretagne, socialistes et écologistes n’ont pas réussi à s’entendre, les premiers estimant que les revendications des seconds, en termes de répartition des places, « dépassaient l’entendement ». En Bourgogne-Franche-Comté enfin, aucune fusion n’était possible puisque ni les écologistes ni le Front de gauche n’avaient atteint dimanche les 5 %. Les deux listes appellent néanmoins à voter PS, dans une région où il n’est pas impossible que FN l’emporte dimanche prochain.
F.L.
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