Édition du vendredi 29 novembre 2013
Le vote blanc serait reconnu… mais après les municipales
Les députés ont adopté hier, en deuxième lecture, une proposition de loi de l’UDI reconnaissant le vote blanc comme distinct du vote nul. Aujourd’hui, ces deux formes de vote sont comptabilisées dans la même colonne dans les tableaux de résultats livrés aux préfectures. C’est à cette situation que propose de remédier la proposition de loi. Il ne s’agit donc pas – ou pas encore – de modifier de façon plus substantielle le système électoral en reconnaissant le vote blanc comme un suffrage valablement exprimé. Une telle modification supposerait en effet de modifier la Constitution sur l’élection présidentielle : en effet, la Constitution de la Ve République impose que le président de la République soit élu avec la majorité absolue des suffrages exprimés. Si le vote blanc était comptabilisé dans les suffrages exprimés, il se pourrait parfaitement que l’un des deux candidats du second tour n’atteigne pas les 50%...
Pour les centristes qui ont déposé le texte, l’enjeu est plus important qu’il n’y paraît. Le député UDI de Côte-d’Or François Sauvadet, rapporteur du texte, explique en effet que la reconnaissance du vote blanc permettrait aux électeurs qui ne se reconnaissent pas dans les partis traditionnels de s’exprimer. Ce serait donc à la fois une façon de lutter contre l’abstention grandissante ; et une façon de ne pas encourager le vote « pour les extrêmes ». Beaucoup estiment en effet que certains électeurs, faute de reconnaissance du vote blanc, expriment leur rejet des partis qui se succèdent au pouvoir en votant Front national.
Le vote du texte à l’Assemblée, bien qu’obtenu à l’unanimité, a été marqué par une passe d’armes entre le Parti socialiste et les centristes. Le texte initial prévoyait en effet une entrée en vigueur de la réforme dès le 1er mars prochain, c’est-à-dire avant les municipales. Un amendement soutenu par le gouvernement a permis de retarder cette mise en œuvre au 1er avril. Côté gouvernement, on explique qu’il ne s’agit que d’un problème technique, les bordereaux de résultats pour les municipales étant déjà imprimés et en partie envoyés aux communes. Mais la droite prête au gouvernement des intentions bien plus stratégiques – celles de favoriser les triangulaires pour éviter une lourde défaite électorale aux municipales : « Vous préférez, a lancé aux socialistes le député UMP Guillaume Larrivé, que les électeurs les plus contestataires, les plus désespérés, portent leurs suffrages vers des votes extrémistes, et non pas vers le vote blanc, pour favoriser les triangulaires ! »
Quoi qu’il en soit, le texte doit maintenant repartir au Sénat, et le débat n’est sans doute pas terminé.
Pour les centristes qui ont déposé le texte, l’enjeu est plus important qu’il n’y paraît. Le député UDI de Côte-d’Or François Sauvadet, rapporteur du texte, explique en effet que la reconnaissance du vote blanc permettrait aux électeurs qui ne se reconnaissent pas dans les partis traditionnels de s’exprimer. Ce serait donc à la fois une façon de lutter contre l’abstention grandissante ; et une façon de ne pas encourager le vote « pour les extrêmes ». Beaucoup estiment en effet que certains électeurs, faute de reconnaissance du vote blanc, expriment leur rejet des partis qui se succèdent au pouvoir en votant Front national.
Le vote du texte à l’Assemblée, bien qu’obtenu à l’unanimité, a été marqué par une passe d’armes entre le Parti socialiste et les centristes. Le texte initial prévoyait en effet une entrée en vigueur de la réforme dès le 1er mars prochain, c’est-à-dire avant les municipales. Un amendement soutenu par le gouvernement a permis de retarder cette mise en œuvre au 1er avril. Côté gouvernement, on explique qu’il ne s’agit que d’un problème technique, les bordereaux de résultats pour les municipales étant déjà imprimés et en partie envoyés aux communes. Mais la droite prête au gouvernement des intentions bien plus stratégiques – celles de favoriser les triangulaires pour éviter une lourde défaite électorale aux municipales : « Vous préférez, a lancé aux socialistes le député UMP Guillaume Larrivé, que les électeurs les plus contestataires, les plus désespérés, portent leurs suffrages vers des votes extrémistes, et non pas vers le vote blanc, pour favoriser les triangulaires ! »
Quoi qu’il en soit, le texte doit maintenant repartir au Sénat, et le débat n’est sans doute pas terminé.
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