Édition du lundi 28 juillet 2003
Un comité interministériel sur l'éducation nationale ce lundi
Un comité interministériel sur l'éducation nationale se réunit aujourd'hui à Matignon avec une vingtaine de ministres afin de préparer la rentrée et le "grand débat national" sur l'éducation. Ce comité interministériel constituera, avant la pause estivale, un des derniers grands rendez-vous du gouvernement, avec le conseil des ministres de jeudi.
Il s'agit du deuxième comité interministériel sur l'école du gouvernement Raffarin, le premier ayant été convoqué le 27 mai, au coeur du mouvement social. Les enseignants multipliaient alors grèves et manifestations pour dénoncer la réforme des retraites et le transfert de personnel vers les collectivités locales.
Outre Luc Ferry (Education) et Xavier Darcos (Enseignement scolaire), Nicolas Sarkozy (Intérieur), Francois Fillon (Affaires sociales), Dominique Perben (Justice), Francis Mer (Economie), Jean-François Mattei (Santé) et Hervé Gaymard (Agriculture) devraient notamment être présents.
Le "calendrier et l'organisation du débat national sur l'avenir de l'école" ainsi que les "nouveautés" de la rentrée scolaire, les priorités pédagogiques, la prévention de l'illettrisme et l'accueil des élèves handicapés seront à l'ordre du jour, indique-t-on à Matignon. Il ne devrait pas être question en revanche du budget 2004.
Le Premier ministre tente de déminer le terrain de la rentrée, après un printemps chaud sur les retraites, en affirmant avoir compris le "mal-être" des enseignants et en qualifiant l'école de "priorité nationale".
Il a promis de ne pas sacrifier le budget 2004 de l'Education sur l'autel des contraintes budgétaires. Selon une source proche de Matignon, ce budget devrait augmenter de 2 à 3% par rapport à 2003 et aucun poste d'enseignant n'être supprimé.
Jean-Pierre Raffarin devrait aussi annoncer lundi la création dès septembre de 4 000 postes d'assistants d'éducation, s'ajoutant aux 16 000 déjà prévus, alors que les contrats de 20 000 aides-éducateurs, créés sous le gouvernement Jospin, arrivent à échéance.
Après deux mois de grève, le gouvernement va devoir renouer les fils du dialogue avec une profession inquiète quant à ses moyens, à sa mission et frustrée d'avoir été tardivement entendue par Luc Ferry.
Le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, souligne ainsi que le budget pourrait très bien augmenter par le "simple effet" des augmentations de salaires, "sans qu'il y ait la moindre mesure nouvelle pour répondre aux besoins".
Au-delà des échéances immédiates, le président Jacques Chirac et le gouvernement tablent sur un grand débat national pour mettre les problèmes à plat et façonner l'école des quinze années à venir. "L'école doit faire l'objet d'une grande réconciliation nationale (...) Je voudrais que nous ayons un grand débat national qui débouche sur un pacte national pour l'école dans la nation", déclarait le Premier ministre en juin dans Le Figaro Magazine.
Ce débat doit donner lieu à un "diagnostic partagé" établi par une commission réunissant experts, parlementaires, syndicalistes, parents d'élèves et personnalités extérieures et qui servira de base à l'adoption, au second semestre 2004, d'une nouvelle loi d'orientation sur l'école.
L'école doit "rester, redevenir le lieu privilégié de la transmission d'un certain nombre de valeurs, les valeurs du travail et de mérite, d'une part et puis les valeurs de la République, dans le respect de la laïcité", soulignait Jacques Chirac le 14 juillet.c=http://w
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