Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 4 février 2020
Éducation

Sport à l'école : le gouvernement veut faire bouger les élèves 30 minutes par jour dès septembre

À l’occasion du lancement, hier, de la Semaine olympique et paralympique dans les écoles de France, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, Roxana Maracineanu, son homologue aux Sports, et Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des Jeux de Paris 2024, ont dévoilé leur plan pour encourager les écoliers à pratiquer « 30 minutes d’activité physique par jour à l’école ».
« Nous souhaitons dès maintenant faire un appel aux écoles, à toutes celles qui auront le projet de garantir 30 minutes d'activité physique par jour dans la vie de leurs élèves. Différents outils pédagogiques seront à la disposition des enseignants », expliquait, hier dans les colonnes du Parisien-Aujourd’hui en France, Jean-Michel Blanquer. La mise en œuvre de ce dispositif « qui répond à des enjeux de santé publique et de bien-être »  est annoncée pour la rentrée de septembre 2020.

L’épervier, la marelle, la balle au prisonnier…
Cet appel à manifestation d’intérêt (Ami), pour une activité distincte de l’enseignement de l’éducation physique et sportive (EPS), a été lancé dans la foulée « sur la base du volontariat ». Un document dans lequel on apprend que rien n’est figé pour faire bouger les élèves. « Les formes que peuvent prendre les ''30 minutes d’activité physique quotidienne'', sont variées et doivent être adaptées au contexte de chaque école. Elles peuvent être fractionnées et combinées sur les différents temps scolaires, mais aussi périscolaires. Les temps de récréation peuvent aussi être investis pour amener les enfants à se dépenser davantage et lutter contre la sédentarité avec des pratiques ludiques », est-il indiqué. Tony Estanguet préconise ainsi de « relancer des jeux d'antan »  tels que l'épervier, la marelle ou la balle au prisonnier.
Pour aiguiller les établissements scolaires intéressés, d’autres pistes sont également proposées (la liste est à retrouver en pièce jointe) à l’image de l’expérimentation « Cours le matin, EPS et sport l’après-midi », actuellement testée et qui pourrait être développée à la rentrée 2020.

Plan Aisance aquatique : les écoles vont pouvoir se positionner
Dans Le Parisien, Roxana Maracineanu a fait un bref point sur le plan Aisance aquatique/Classes bleues, lancé en juillet 2019 par l'Agence nationale du sport et doté d’une enveloppe de 1 million d’euros (lire Maire info du 9 septembre 2019). « Le principe des classes bleues a été expérimenté dans certains territoires, via des associations sportives. Les écoles vont désormais pouvoir se positionner pour ce label aisance aquatique. Un professeur des écoles pourra ainsi être pilote et engager les élèves de la classe. Nos agents du ministère des sports activeront alors l'association qui sur le territoire mettra en place les conditions d'accueil durant une semaine pour permettre à des enfants de maternelle de se familiariser avec l'eau ».
L’objectif affiché est ambitieux : il s’agit, pour les enfants, d’atteindre le niveau de natation exigé aujourd’hui en CM2 - traversée d’un bassin de 20 mètres en plongeant et en reprenant ensuite sa respiration - dès le CP. Pour l’atteindre, la ministre préconise, pour les 3-6 ans, de « concentrer »  l’apprentissage de la natation « avec une mise en situation dans l’eau plus fréquente, ramassée sur une ou deux semaines », dans le cadre de ce que la ministre des Sports a appelé des « classes bleues »  sur le même modèle que les « classes vertes ».

Ludovic Galtier

Télécharger l’Ami 30 minutes d’activité physique par jour à l’école.

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