Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 2 avril 2003
Éducation

Les députés adoptent le statut des 16 000 assistants d'éducation appelés à remplacer les surveillants et aides-éducateurs

Après une semaine de marathon parlementaire, les députés ont adopté mardi en première lecture, par 340 voix contre 170, le projet de loi Ferry précisant le statut des 16 000 assistants d'éducation appelés à remplacer progressivement les surveillants et aides-éducateurs à partir de la rentrée 2003. Socialistes et communistes se sont insurgés contre un texte "bâclé" qui "institutionnalise la précarité". "Il s'agit par cette loi d'organiser le plus grand et le plus brutal plan de licenciement depuis votre arrivée au gouvernement", a dénoncé Yves Durand (PS), dont le groupe avait déposé 3004 amendements. "Le gouvernement se comporte en véritable pyromane", a ajouté Patrick Braouezec (PCF). Jusqu'à l'UDF, qui a préféré s'abstenir pour adresser un carton jaune à la politique menée par le gouvernement dans le domaine scolaire. "Il faut afficher une véritable vision pour l'Education nationale", a plaidé le porte-parole du groupe centriste, François Sauvadet. "On prend le problème par le petit bout de la lorgnette". Ce projet de loi prévoit l'embauche de 16 000 assistants d'éducation à la rentrée scolaire 2003 dans le cadre de contrats de droit public, pour une durée de trois ans renouvelable une fois. Ces postes seront réservés en priorité aux étudiants boursiers, essentiellement à mi-temps. "Cela permettra à ces jeunes étudiants d'être plus présents dans les établissements mais aussi de faire leurs études dans de meilleures conditions tout en ayant un revenu suffisant", a estimé le ministre de l'Education Luc Ferry. Les assistants d'éducation seront recrutés directement par les écoles, collèges et lycées, et non par les rectorats. Leur mission : encadrer et surveiller les élèves. 6 000 d'entre eux seront affectés à l'aide aux élèves handicapés, contre 1 000 auparavant. Ils viendront remplacer les 5 600 surveillants et 20 000 aides-éducateurs (les emplois-jeunes de l'Education) dont les postes ont été supprimés dans le budget 2003. Le texte doit être examiné par les sénateurs en première lecture le 8 avril.

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