Édition du mercredi 8 septembre 2010
Absentéisme scolaire: une étude et des propositions de l'Union nationale des associations familiales
Alors que le Sénat doit examiner prochainement la proposition de loi visant à lutter contre l'absentéisme scolaire adoptée en première lecture par les députés le 29 juin 20120, lUnion nationale des associations familiales (UNAF) publie une étude qualitative dont lobjet est «de mieux comprendre pourquoi les collégiens et lycéens "sèchent" les cours et comment les parents réagissent à ces comportements».
Selon cette étude, réalisée auprès des adolescents et de leurs parents, «statistiquement et officiellement mesuré par les absences non justifiées, labsentéisme recouvre en fait une réalité plus vaste (qui comprend les absences volontaires "régularisées" par les parents ou par les adolescents eux-mêmes)». Létude montre «que labsentéisme touche tous les milieux sociaux et que son ampleur va sans doute bien au-delà de ce quen disent les statistiques».
En effet, indique lUNAF, ces statistiques «ne prennent en compte que labsentéisme «non excusé» et non la totalité de labsentéisme «volontaire»». Quant aux motivations qui conduisent les jeunes à «sécher les cours», «il existe une très grande diversité de cas et toute généralisation serait réductrice», est-il souligné.
De plus, «les parents quant à eux sont souvent affectés par ce comportement de leurs enfants, et ils tentent de mettre en place des actions pour lutter contre celui-ci, même sils se montrent souvent démunis face à linfluence des autres élèves, face aux diverses rebellions de ladolescence
Un soutien, une aide à la parentalité seraient donc parfois utiles», précise lUNAF.
Lassociation souhaite que soit aussi prise en compte «la part de responsabilité des établissements scolaires, comme lavait déjà souligné lUNAF en 2003 lors de sa participation au rapport de Luc Machard sur ce thème». Selon lenquête, «tous les établissements (loin sen faut) ne préviennent pas immédiatement les parents, tous ninstaurent pas une relation de confiance, un dialogue avec les familles», tous ne «dialoguent pas avec le jeune pour le responsabiliser», tous nappliquent pas les sanctions préconisées».
En ce qui concerne labsentéisme au lycée, létude montre «quil existe un manque de clarté sur ce que lon attend des jeunes au-delà de 16 ans: de lassiduité? de lautonomie? de la responsabilisation? La liberté est-elle toujours gérable à cet âge et quelle position "éducative" attend-on des parents dans ce cas-là?»
Considérant que labsentéisme peut être risqué pour le jeune, même au lycée, François Fondard, président de lUNAF, estime en conclusion de la présentation de cette étude que «seul un discours unique et concerté dadultes "école et parents" autour du jeune et un traitement au cur même du lieu privilégié quest létablissement scolaire permettront que ceux-ci reprennent sérieusement le chemin de lécole». Il ajoute quil convient de rappeler que «lassiduité scolaire nest pas facultative» et quil faut que les «parents, établissements, enseignants, médias, politiques, experts de léducation
» tiennent «un discours cohérent et responsable».
Au-delà des constats, létude expose aussi les «solutions perçues par les jeunes et les parents pour résoudre ou réduire labsentéisme». Quatre pistes sont avancées: tout dabord «communiquer et donner du sens à la notion de "devoir dassiduité" et à la loi, auprès des jeunes et des parents», puis «communiquer en amont sur le devoir dassiduité auprès des parents» et «informer et faire réfléchir les jeunes sur cette notion, sur la loi, notamment en lintégrant aux différentes matières (français, vie de classe, éducation civique, sciences économiques et sociales
.)», «mettre en place un cadre impliquant toute la communauté éducative dans létablissement et les parents» puis «soutenir les parents» confrontés à labsentéisme de leurs enfants «avec des groupes de paroles».
Pour accéder à l'étude, voir premier lien ci-dessous.
Pour accéder au dossier législatif de la proposition de loi, voir second lien ci-dessous.
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