Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du jeudi 24 septembre 2009
Énergie

Les collectivités concédantes et régies demandent un doublement de l'effort d'investissement pour sécuriser le réseau électrique d'ici à fin 2017

A l’occasion de son 34ème congrès triennal, ouvert mardi à Annecy, la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) a examiné une étude technique consacrée à la fragilité des réseaux publics de distribution d'électricité face aux risques climatiques majeurs. L’étude montre qu’un doublement de l’effort d'investissement serait nécessaire pour sécuriser le réseau d'ici à fin 2017, en investissant un milliard d'euros par an durant les huit prochaines années, Elle examine trois stratégies: - La stratégie actuelle, qui correspond à la «stratégie sous-jacente à la formation des nouveaux tarifs d’utilisation des réseaux publics d’électricité» approuvés pour une durée de quatre ans à compter du 1er août 2009. «C’est une stratégie de poursuite et d’accélération de la relance des investissements amorcée à partir de 2005. Il est à observer qu'elle n’est pas financée au-delà de l’expiration du tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (TURPE) 3 (fin juillet 2013) et suppose que la capacité de financement suffisante sera laissée à ERDF par son actionnaire (problème du dividende qui sort du champ de la présente étude) et ne s’inscrit pas dans une vision à long terme claire», indiquent les auteurs. - Une «stratégie de cohérence» qui consisterait à aligner la stratégie de sécurisation du réseau de distribution sur celle suivie par le réseau de transport, de façon à parvenir à la même date à un ensemble présentant des niveaux de sécurisation homogènes. «C’était d’ailleurs la philosophie des rapports Piketty des années 2000 et 2001 et qui préconisaient un effort de sécurisation supplémentaire de 450 millions d’euros/an sur 15 ans, répartis à raison de 1/4 sur le réseau de transport et 3/4 sur le réseau de distribution. Le réseau de transport a pris du retard mais se fait fort de le rattraper et d’atteindre l’objectif se sécurisation visé à fin 2017 au prix d’une enveloppe globale actualisée à 2,4 milliards d’euros.» - Une «stratégie de doublement des efforts»: si les ressources mobilisables, ou si les contraintes sur le prix de l’électricité, conduisaient à étaler le scénario «de cohérence», il semble que le minimum à viser serait le «doublement de l’effort de sécurisation (230 millions d’euros/an en euros 2006) tel qu’il a été retenu par le plan Aléas climatiques. Cela veut dire un accroissement de l’effort d’investissements d’environ 10% des investissements totaux d’ERDF afin de parvenir à un horizon de l’ordre de 2025 à une situation assainie. Au point de passage de fin 2017, la simulation effectuée donne un taux moyen d’enfouissement du réseau HTA de 51,2% et un kilométrage de fils nus subsistant de 33.000 km.» Pour télécharger l'étude technique consacrée à la fragilité des réseaux publics de distribution d'électricité face aux risques climatiques majeurs, voir lien ci-dessous (PDF, 1,4 Mo).

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