Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 2 novembre 2005
Sécurité

Violences urbaines: «Le genre de sujet sur lequel on pourrait trouver des terrains d'entente entre droite et gauche», estime Jean-Marie Bockel, maire de Mulhouse

Le ministre de l'Intérieur a réuni hier soir des jeunes de Clichy-sous-Bois, des élus locaux et des représentants de la police pour discuter d'un retour au calme. Ces deux rencontres ont mis fin à une période pendant laquelle Nicolas Sarkozy a paru isolé au sein du gouvernement face aux critiques acerbes de la gauche et même de certains de ses collègues ministres, tels Azouz Begag, ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances. Une trentaine de fonctionnaires, d'élus et de jeunes se sont réunis mardi soir au ministère de l'Intérieur autour de Nicolas Sarkozy à ce sujet. Ils souhaitent mettre en place une «structure de concertation» pour favoriser la compréhension entre police et habitants. «On a dressé le constat que ces villes vivent mal et que leurs habitants rencontrent des problèmes sérieux», a-t-on relevé au ministère de l'Intérieur. Le ministre a évoqué la nécessité d'«efforts considérables» et a promis aux maires d'être «à leurs côtés pour essayer d'apporter les meilleures réponses», en particulier dans les domaines de l'emploi, de l'éducation et d'équipements publics. De son côté, le sénateur-maire PS de Mulhouse (Haut-Rhin) et président de l'Association des maires de grandes villes de France, Jean-Marie Bockel, s'est refusé mardi 1er novembre à critiquer Nicolas Sarkozy sur sa gestion des violences de Clichy-sous-Bois, tout en reconnaissant qu«'il a forcément sa part de responsabilités». «Il a dit beaucoup de choses. Il est en place depuis un certain temps. Mais j'observe aujourd'hui, dans les déclarations des uns et des autres, que l'on aime bien, en France, trouver un responsable avant de se poser vraiment la question du diagnostic et du remède qu’on veut mettre en oeuvre», a-t-il déploré sur RTL. «Je pense qu'aujourd'hui la droite et la gauche ont vraiment à balayer devant leur porte. Et donc je ne tomberai pas dans le piège, de dire: Sarkozy est la cause de tout, haro sur le baudet», a expliqué Jean-Marie Bockel. Interrogé sur les propos d'Azouz Begag, le maire de Mulhouse a reconnu que «ce qu'il dit mérite d'être dit, mais ça n'apporte pas la solution». Le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances avait déploré mardi dans "Libération" une «méthode» qui consiste à «se laisser déborder par une sémantique guerrière, imprécise». «C'est le genre de sujet sur lequel on pourrait, à l'instar de ce qui s'est passé dans d'autres pays européens, trouver des terrains d'entente entre la droite et la gauche», a avancé le sénateur du Haut-Rhin. Et ce, «partant de l'idée que nous sommes dans un enjeu de cohésions sociale et nationale». c=http://www.clickbnr.co

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