Édition du vendredi 8 décembre 2006
Vers la disparition de certains pôles de compétitivité ?
Un cabinet de conseil, KPMG, prévoit la disparition probable de plusieurs des 66 pôles de compétitivité. Dix de ces pôles ont des projets non aboutis, et plus d'une quinzaine présenteraient « de vrais problèmes ». Les auteurs de l'étude visent essentiellement les dizaines de réseaux les plus modestes, et non pas les seize pôles d'envergure mondiale (i-Trans, dans le Nord-Pas-de-Calais, ou System@tic).
La création des petits pôles, comme celui qui est dédié en Normandie à la filière équine, a répondu davantage aux besoins d'une politique d'aménagement du territoire qu'à une priorité industrielle. On retrouve donc dans ce bilan, réalisé lors d'entretiens avec 158 acteurs de 40 réseaux, les divergences apparues au printemps 2005 entre les ministères de l'Économie et de l'Intérieur sur l'orientation de cette politique industrielle. Bercy misait sur un nombre de projets limité pour avoir les moyens de leur donner une bonne visibilité internationale; en moins de deux ans, une sélection naturelle pourrait lui donner raison.
Face au 1,5 milliard de fonds publics dévolus aux pôles sur 5 ans, la recherche d'efficacité s'impose. Car les partenariats industrie-recherche et les projets d'innovation qui sont mis au rang des priorités sont encore jugés faibles par 30% des responsables interrogés. La création d'emplois et la formation sont aussi absentes des grands objectifs, ce qui confirme aussi la jeunesse des pôles et donc la nécessité d'accélérer la mise en place des «bonnes pratiques».
«Leur positionnement sur les marchés internationaux n'est pas encore inscrit dans leur routine de fonctionnement», constate KPMG, alors que c'est leur raison d'être.
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