Édition du lundi 15 octobre 2012
Vers des schémas territoriaux de cohésion sociale
Le secteur de l'aide à domicile bénéficiera l'an prochain de 50 millions d'euros supplémentaires, a annoncé Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie, lors du 65e congrès de l'Union des centres communaux d'action sociale (UNCCAS). Ces 50 millions renforceront en 2013 le fonds de restructuration de l'aide à domicile (doté en 2012 de 50 millions pour répondre aux services les plus en difficultés). « Beaucoup d'entre vous ont aidé des structures en difficulté sans bénéficier de ce fonds et c'est une raison pour laquelle ce supplément est mis en place », a -t-elle commenté, insistant sur la nécessité de « restructurer en profondeur » ce secteur pour « permettre de sauver des milliers d'emplois alors que déjà tant ont été détruits ».
Pendant deux jours, les 10 et 11 octobre, à Marseille, 1200 élus et responsables de centres communaux et intercommunaux d’action sociale ont planché sur le thème du vieillissement : « vieillir demain, décider notre avenir aujourd'hui ». Le vieillissement de la population ne doit pas être réduit à la dépendance, ont estimé les participants ; on valorise trop peu les richesses des personnes âgées, comme leur implication dans le bénévolat par exemple. Autre constat, la situation s'avère de plus en plus difficile pour une partie des retraités, ceux avec des pensions de 1000 euros (100 euros de moins que la moyenne des pensions).
« Nous sommes sur une poudrière sociale », a alerté Patrick Kanner, président de l'UNCCAS, d'autant plus virulent en raison de la remise à l’ordre du jour de la proposition de loi Doligé et celle du sénateur Jean-Louis Masson visant toutes deux à supprimer l'obligation des communes de moins de 3500 habitants de se doter d'un CCAS. « Ce serait considérer que 33700 communes, un tiers de la population n'auraient pas droit à un service public social ! Nous ne pouvons faire des économies sur le champ du social », a-t-il déclaré.
Pour traiter la question des zones effectivement vierges de CCAS (et qui a motivé la proposition de rendre les CCAS facultatifs), l'UNCCAS a dévoilé le projet, en partenariat avec d'autres associations d'élus (ADF, AMRF, AMF), d'organiser un maillage et une coordination d'acteurs afin de répondre aux besoins sociaux des habitants. L'expérimentation (qui pourrait aboutir à des schémas territoriaux de cohésion sociale) serait menée dans trois ou quatre départements, sous réserve d'un soutien des ministères de la Fonction publique et de la Lutte contre l'exclusion. La ministre Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, est d'ailleurs venue à Marseille pour solliciter l'implication des CCAS dans la préparation du plan quinquennal de lutte contre les exclusions, pour laquelle sept ateliers sont mis en place (sur le logement, l'emploi, l'accès aux soins, l'accès aux droits, le surendettement, l'enfance et la gouvernance).
Pendant deux jours, les 10 et 11 octobre, à Marseille, 1200 élus et responsables de centres communaux et intercommunaux d’action sociale ont planché sur le thème du vieillissement : « vieillir demain, décider notre avenir aujourd'hui ». Le vieillissement de la population ne doit pas être réduit à la dépendance, ont estimé les participants ; on valorise trop peu les richesses des personnes âgées, comme leur implication dans le bénévolat par exemple. Autre constat, la situation s'avère de plus en plus difficile pour une partie des retraités, ceux avec des pensions de 1000 euros (100 euros de moins que la moyenne des pensions).
« Nous sommes sur une poudrière sociale », a alerté Patrick Kanner, président de l'UNCCAS, d'autant plus virulent en raison de la remise à l’ordre du jour de la proposition de loi Doligé et celle du sénateur Jean-Louis Masson visant toutes deux à supprimer l'obligation des communes de moins de 3500 habitants de se doter d'un CCAS. « Ce serait considérer que 33700 communes, un tiers de la population n'auraient pas droit à un service public social ! Nous ne pouvons faire des économies sur le champ du social », a-t-il déclaré.
Pour traiter la question des zones effectivement vierges de CCAS (et qui a motivé la proposition de rendre les CCAS facultatifs), l'UNCCAS a dévoilé le projet, en partenariat avec d'autres associations d'élus (ADF, AMRF, AMF), d'organiser un maillage et une coordination d'acteurs afin de répondre aux besoins sociaux des habitants. L'expérimentation (qui pourrait aboutir à des schémas territoriaux de cohésion sociale) serait menée dans trois ou quatre départements, sous réserve d'un soutien des ministères de la Fonction publique et de la Lutte contre l'exclusion. La ministre Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, est d'ailleurs venue à Marseille pour solliciter l'implication des CCAS dans la préparation du plan quinquennal de lutte contre les exclusions, pour laquelle sept ateliers sont mis en place (sur le logement, l'emploi, l'accès aux soins, l'accès aux droits, le surendettement, l'enfance et la gouvernance).
E.S.
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