Édition du lundi 17 septembre 2007
Une mini-moto à nouveau à l'origine d'un drame
Après laccident du 5 juin dernier, à Evry (Essonne), où une fillette de 5 ans avait été grièvement blessée par une mini-moto, deux jeunes enfants ont été gravement blessés dimanche après avoir été percutés par un engin similaire à Gonesse (Val-d'Oise) qui, avec un quad, faisaient la course sur un terrain vague. En quittant le terrain vague, ils n'auraient, selon la police, pris «aucune précaution» et la mini-moto a heurté deux enfants, âgés de 3 et 7 ans. Le plus jeune était dans le coma dimanche soir. Le chauffard est légèrement blessé.
L'enfant de 7 ans a été transporté par le SMUR à l'hôpital Robert Debré à Paris, et son cadet a été évacué vers l'hôpital Necker où il se trouvait en fin d'après-midi dans le coma, ont indiqué les pompiers dimanche soir. Ce lundi matin, il était cependant considéré comme hors de danger.
Ce drame pose une fois de plus la question de la dangerosité des mini-motos et autres quads, engins interdits à la circulation sur la voie publique mais en vente libre en magasins et sur Internet, très prisés des enfants et des jeunes, notamment dans les cités. Depuis le début septembre, des maires se mobilisent contre lutilisation de ces engins et réclament un renforcement de la législation. Vingt-trois maires de Seine-Saint-Denis ont ainsi réclamé au préfet du département des mesures pour se prémunir de ces accidents. Le préfet Claude Balland, tiendra ainsi le 24 septembre une réunion sur les nuisances et dangers liés à l'usage des mini-motos et des quads. Les maires, de toutes étiquettes, signataires d'un courrier commun transmis début juillet au préfet, sont conviés à cette réunion.
Le 13 septembre dernier, cétait au tour de 18 maires de villes de l'agglomération lilloise de diverses tendances politiques, qui avaient écrit à la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie pour l'interpeller sur les «problèmes de sécurité» et les «nuisances» causés par ces engins.
Les maires demandent aux pouvoirs publics de «renforcer et clarifier la réglementation pour qu'elle soit suffisamment dissuasive», d'«augmenter les effectifs de la brigade d'intervention spécialisée en motards expérimentés», et de sensibiliser jeunes, parents et magasins à la réglementation de ces «mini-bolides».
Leur usage sur la voie publique est passible d'amende de 5ème classe (jusqu'à 3.000 euros en cas de récidive) depuis mars 2007.
Selon la Commission de la sécurité des consommateurs (CSC), qui réclame leur interdiction sur la voie publique, il existerait en France 40.000 mini-motos (pocket bikes, dirt bikes, etc.), des engins qui affichent souvent des vitesses maximales dépassant 50 km/h.c=http
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