Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 27 octobre 2008
Opérations funéraires

Une majorité de Français choisirait désormais la crémation pour leurs propres obsèques, devant l'inhumation, selon un sondage

À quelques jours de la Toussaint, un sondage Ipsos pour la ville de Paris (1) montre qu’une majorité de Français choisirait désormais la crémation pour leurs propres obsèques, devant l’inhumation. Selon les commentaires du sondage, «près d’un Français sur deux (48%) préfère la crémation (dont 60% d’athées ou non croyants et 40% de croyants) quand ils sont 42% à choisir l’inhumation. Pourtant, dans le cas d’organisation de funérailles d’un proche, c’est l’inhumation qu’ils retiennent (42%, contre 33% la crémation). Il existe une profonde différence entre la représentation de sa propre mort et de celle de ses proches. Si de nombreux Français souhaitent très probablement débarrasser les autres de leur propre corps, ils ne veulent pas participer à la destruction de celui de leur proche.» Dans tous les cas, les dernières volontés du défunt restent cependant «sacrées». Neuf Français sur dix (91%) estiment qu’en matière d’obsèques, les dernières volontés sont primordiales, et ce sans distinction liée à la foi (91% des athées, 90% des croyants). L’organisation des obsèques semble alors appartenir au domaine de la liberté individuelle au détriment de la sphère familiale. Ainsi, pour plus de deux Français sur cinq (42%), la prise en charge des coûts doit être assurée par le défunt lui-même, notamment les plus âgés (48% des 60 ans et plus), qui y voient sans doute la garantie d’avoir des obsèques conformes à leurs attentes ou de ne pas être un poids pour leurs familles. Seuls 37% pensent que le financement des obsèques relève du devoir filial. Quant au prix des obsèques, il reste plutôt méconnu: 44% des Français ne peuvent donner un chiffre pour le coût des obsèques: ceux qui avancent un prix l’estiment en moyenne à un peu moins de 4.000 euros (3.829). Enfin, 53% des Français pensent que les pompes funèbres devraient être un service public sans but lucratif: «signe sans doute, commente IPSOS, de la sensibilité au pouvoir d’achat et à la très forte augmentation du prix des obsèques (l’indice Insee des services funéraires a augmenté 2,5 fois plus vite que l’inflation depuis 10 ans). 40% pensent que les contrats obsèques devraient intégrer une revalorisation égale à l’augmentation du coût des obsèques.» (1) Enquête réalisée par téléphone du 5 au 7 juillet auprès de 1.016 Français âgés de 15 ans et plus, représentatifs de la population française. Accéder aux résultats complets du sondage, lien ci-dessous

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