Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mardi 8 octobre 2013

Un état des lieux des campements illicites

Il existe aujourd’hui 394 campements illicites où vivent 16 949 personnes, selon une étude que vient de rendre publique la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal). Cette enquête a été réalisée pendant l’été 2013 auprès des correspondants régionaux de la Dihal dans le cadre du suivi, confié à la délégation, de la mise en œuvre de la circulaire du 26 août 2012 sur l’anticipation et l’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites. Cette dernière souligne que les « données recueillies portent sur les campements illicites et le nombre de personnes y vivant, indépendamment de leur origine ethnique ».
D’après les chiffres publiés par la Dihal, ces 394 campements illicites sont concentrés dans quelques régions : Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon.
C’est en Ile-de-France que les campements illicites sont les plus nombreux, la région concentrant 39 % des campements et 41 % des personnes vivant dans des campements en France, soit 153 campements où vivent 6 956 personnes. Les régions Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Paca, Languedoc- Roussillon et Rhône-Alpes sont également très concernées. Au total, ces cinq régions comptent 194 campements où vivent 7 883 personnes.
Le département de Seine-Saint-Denis regroupe à lui seul 20 % des habitants des campements du territoire (62 campements et 3 396 personnes). Viennent ensuite les départements du Nord (41 campements et 2 790 personnes), de Loire Atlantique (36 campements et 1 469 personnes), des Bouches-du-Rhône (38 campements et 1 120 personnes) et de l’Essonne (28 campements et 1 054 personnes).
Selon les chiffres de la Dihal, plus de 4 300 enfants vivent dans ces campements, soit environ 28 % des personnes concernées. L’étude montre aussi qu’au moins 1 300 personnes vivent dans des campements ne disposant d’aucune forme de traitement des déchets, que plus de 3 700 personnes vivent dans des campements sans point d’eau et, enfin, que près de deux tiers de ces campements illicites sont situés sur des terrains publics et près d’un tiers sont concernés par une décision de jusitice.
La Dihal a rendu publique son étude le 27 septembre dernier à l’occasion d’un colloque organisé à l’Assemblée nationale sur la question des Roms.


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