Édition du mercredi 2 janvier 2019
Très haut débit : Édouard Philippe annonce 620 millions d'euros pour les réseaux d'initiative publique
620 millions d’euros pour « accélérer le déploiement du très haut débit ». À la veille de Noël, le Premier ministre Édouard Philippe a signé « un ensemble de 17 engagements de financement de l’État en faveur de réseaux d’initiative publique (Rip) portés par des collectivités ». Ces Rip ont été créés dans les zones les moins denses, essentiellement rurales, là où les opérateurs ne souhaitaient pas investir faute de rentabilité.
Sont concernés les territoires suivants : l'Auvergne (68,38 millions d’euros pour un soutien cumulé de l’État au projet du territoire de 122,3 millions d’euros), l'Ain (74,6 millions d’euros), le Nord-Pas-de-Calais (72,87 millions d’euros), le Grand Est (62,06 millions d’euros), la Charente (60,07 millions d’euros), la Martinique (50,55 millions d’euros), les Landes (41,87 millions d’euros), la Loire-Atlantique (38,46 millions d’euros), le Doubs (21,02 millions d’euros pour un soutien cumulé de l’État au projet du territoire de 31,52 millions d’euros), la Corse (28 millions d’euros), le Jura (27,22 millions d’euros), le Calvados (27 millions d’euros), le Lot-et-Garonne (25,51 millions d’euros), l'Essonne (14,48 millions d’euros), les Deux-Sèvres (3,61 millions d’euros), le Var (3,07 millions d’euros) ou encore la Guyane (1,3 million d’euros).
L’idée est « d’accélérer massivement le déploiement du très haut débit dans ces 17 territoires qui représentent au total plus d’un quart de la population française », commente Matignon dans son communiqué. Mais contrairement à ce que peut laisser entendre le document, cette annonce n’est en rien un « effort » qu'aurait soudainement décidé de faire le gouvernement. En effet, cette enveloppe provient - dans sa totalité - des fonds du plan France Très Haut Débit, qui prévoyait en 2013, année de son lancement, un investissement de 20 milliards d’euros sur dix ans dont 3,3 milliards d’euros de l’État.
3 millions de prises raccordées à la fibre en un an
Entre septembre 2017 et septembre 2018, « près de trois millions de locaux ont été rendus raccordables à la fibre optique, portant ainsi à 19,6 millions le nombre total de foyers éligibles à une offre très haut débit ». Si l’accélération est « significative » à en croire le gouvernement (lire Maire info), elle n’est pas suffisante au regard des objectifs fixés sous le précédent quinquennat et confirmés par Emmanuel Macron au début de son mandat : à savoir la généralisation du haut débit partout en France en 2020 et du très haut débit (au moins 30 mégabits par seconde et des échanges de données sans limite) en 2022. Pour les atteindre, il faudrait en effet raccorder à la fibre optique plus de 3,6 millions de prises par an.
Toujours est-il que toute la France ne sera pas raccordée à la fibre optique à l’horizon 2020-2022. Des solutions technologiques alternatives seront proposées dans les zones les moins peuplées. Pour ce faire, le gouvernement doit ouvrir, dès le début de l’année 2019, un guichet de cohésion numérique doté de 100 millions d’euros. Concrètement, un chèque de 150 euros sera remis aux foyers éligibles afin qu’ils obtiennent un accès au bon haut débit par le biais d’une technologie plus chère sur le papier, telle que l'hertzien ou le satellite (mix technologique).
Du nouveau pour la couverture mobile
Comme la fibre optique pour l'Internet fixe, la 4G mobile – dont la généralisation est prévue en 2020 – gagne elle aussi du terrain. Le nom des 115 nouveaux sites prioritaires du dispositif de couverture ciblée – qui s’ajoutent aux 485 déjà désignés en juillet 2018 - a été publié au Journal officiel à la fin du mois de décembre. À compter de cette date, les opérateurs disposent d’un ou deux ans - selon si la commune met ou non un terrain viabilisé à leur disposition – « pour construire et mettre le site mobile en service ».
Sont concernés les territoires suivants : l'Auvergne (68,38 millions d’euros pour un soutien cumulé de l’État au projet du territoire de 122,3 millions d’euros), l'Ain (74,6 millions d’euros), le Nord-Pas-de-Calais (72,87 millions d’euros), le Grand Est (62,06 millions d’euros), la Charente (60,07 millions d’euros), la Martinique (50,55 millions d’euros), les Landes (41,87 millions d’euros), la Loire-Atlantique (38,46 millions d’euros), le Doubs (21,02 millions d’euros pour un soutien cumulé de l’État au projet du territoire de 31,52 millions d’euros), la Corse (28 millions d’euros), le Jura (27,22 millions d’euros), le Calvados (27 millions d’euros), le Lot-et-Garonne (25,51 millions d’euros), l'Essonne (14,48 millions d’euros), les Deux-Sèvres (3,61 millions d’euros), le Var (3,07 millions d’euros) ou encore la Guyane (1,3 million d’euros).
L’idée est « d’accélérer massivement le déploiement du très haut débit dans ces 17 territoires qui représentent au total plus d’un quart de la population française », commente Matignon dans son communiqué. Mais contrairement à ce que peut laisser entendre le document, cette annonce n’est en rien un « effort » qu'aurait soudainement décidé de faire le gouvernement. En effet, cette enveloppe provient - dans sa totalité - des fonds du plan France Très Haut Débit, qui prévoyait en 2013, année de son lancement, un investissement de 20 milliards d’euros sur dix ans dont 3,3 milliards d’euros de l’État.
3 millions de prises raccordées à la fibre en un an
Entre septembre 2017 et septembre 2018, « près de trois millions de locaux ont été rendus raccordables à la fibre optique, portant ainsi à 19,6 millions le nombre total de foyers éligibles à une offre très haut débit ». Si l’accélération est « significative » à en croire le gouvernement (lire Maire info), elle n’est pas suffisante au regard des objectifs fixés sous le précédent quinquennat et confirmés par Emmanuel Macron au début de son mandat : à savoir la généralisation du haut débit partout en France en 2020 et du très haut débit (au moins 30 mégabits par seconde et des échanges de données sans limite) en 2022. Pour les atteindre, il faudrait en effet raccorder à la fibre optique plus de 3,6 millions de prises par an.
Toujours est-il que toute la France ne sera pas raccordée à la fibre optique à l’horizon 2020-2022. Des solutions technologiques alternatives seront proposées dans les zones les moins peuplées. Pour ce faire, le gouvernement doit ouvrir, dès le début de l’année 2019, un guichet de cohésion numérique doté de 100 millions d’euros. Concrètement, un chèque de 150 euros sera remis aux foyers éligibles afin qu’ils obtiennent un accès au bon haut débit par le biais d’une technologie plus chère sur le papier, telle que l'hertzien ou le satellite (mix technologique).
Du nouveau pour la couverture mobile
Comme la fibre optique pour l'Internet fixe, la 4G mobile – dont la généralisation est prévue en 2020 – gagne elle aussi du terrain. Le nom des 115 nouveaux sites prioritaires du dispositif de couverture ciblée – qui s’ajoutent aux 485 déjà désignés en juillet 2018 - a été publié au Journal officiel à la fin du mois de décembre. À compter de cette date, les opérateurs disposent d’un ou deux ans - selon si la commune met ou non un terrain viabilisé à leur disposition – « pour construire et mettre le site mobile en service ».
Ludovic Galtier
Télécharger l'arrêté du 21 décembre 2018. Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Une partie des mesures sociales d'urgence s'appliquera dans la fonction publique
Journal officiel : les principaux textes parus pendant la période des fêtes
Tout ce qu'il faut savoir sur le premier conseil municipal d'une commune nouvelle
Retrouver une édition
Accéder au site