Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mardi 10 juillet 2001
Télécommunications

Téléphonie mobile : les régions et départements devraient payer les 500 millions de francs, mais pas les 1 480 communes concernées

Les communes françaises non encore couvertes par les trois opérateurs hexagonaux de téléphonie mobile ne devraient pas être sollicitées pour le financement de l'extension de ces réseaux. "Il n'y a aucune intention de solliciter les communes", a-t-on indiqué de source proche du gouvernement, après les inquiétudes formulées par des élus d'opposition au sujet des décisions prises à Limoges (Haute-Vienne) par le Comité interministériel sur l'aménagement et le développement du territoire (CIADT). A l'issue du CIADT, le Premier ministre Lionel Jospin a confirmé l'engagement d'un plan de 1,4 milliard de francs sur trois ans pour étendre la couverture des réseaux mobiles à 1480 communes françaises non encore couvertes. L'Etat et les collectivités locales contribueront chacun à hauteur de 500 millions de francs à ce plan, les 400 millions restants étant apportés par Orange, SFR et Bouygues Telecom. Pour la partie incombant aux collectivités locales, le financement sera assuré "probablement par les conseils régionaux et également par les conseils généraux qui en ont les moyens", a-t-on indiqué de source proche du gouvernement. Les 500 millions de francs relevant directement de l'Etat devraient eux contribuer à suppléer aux communes, ou aux collectivités les moins riches, dans le cadre de la "solidarité nationale", a-t-on ajouté. Dans un communiqué, le maire de Mende (Lozère) Jean-Jacques Delmas avait jugé "inadmissible la décision du gouvernement prise au CIADT de Limoges de faire payer les collectivités qui n'ont pas encore accès au téléphone mobile". Il avait dénoncé un manquement à la "solidarité nationale", reprochant aux pouvoirs publics de vouloir faire porter sur les 1 480 communes non couvertes "40% de l'investissement". De leur côté, les trois principaux opérateurs de mobiles, Orange (France Télécom), SFR (Vivendi Universal) et Bouygues Telecom ont accueilli avec satisfaction les mesures annoncées lundi par le Premier ministre Lionel Jospin pour améliorer la couverture du territoire français en téléphonie mobile. "Les décisions du gouvernement vont dans le bon sens", a-t-on estimé chez Orange. "Pour des raisons purement économiques, il était impossible aux trois opérateurs hexagonaux de couvrir les 9% de zones blanches, c'est-à-dire les zones rurales actuellement non couvertes", a mis en avant un porte-parole. A la direction de la stratégie et du développement de Cegetel/SFR, Jean-Luc Archambault s'est, pour sa part, félicité de "la démarche économique réaliste et pragmatique" adoptée, selon lui, par les pouvoirs publics. "Nous sommes des entreprises, nous devons rendre des comptes à nos actionnaires et nous ne pouvions pas nous lancer dans des opérations à perte", a-t-il ajouté. "Nous sommes ravis de mesures qui nous permettront de répondre au mieux aux besoins de nos clients", a déclaré de son côté Emmanuel Forest, directeur général adjoint de Bouygues Telecom, chargé des licences et de la régulation. Celui-ci a notamment salué l'équilibre trouvé, selon lui, entre la contribution de l'Etat et des collectivités locales, et le "geste" des trois opérateurs mobiles hexagonaux pour améliorer dans les trois ans à venir la couverture mobile du territoire.c=http://www.upgradead.com/b.

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