Édition du lundi 11 juin 2007
Sur onze ministres candidats, sept élus au premier tour
Les 11 membres du gouvernement candidats aux législatives s'en tirent plutôt bien. Sept d'entre eux ont été élus dès le premier tour dimanche, à commencer par le Premier ministre François Fillon dans son fief de la Sarthe. Ce dernier, qui avait prévenu qu'il démissionnerait s'il n'avait pas la confiance de ses électeurs, a été facilement réélu dans la 4e circonscription de la Sarthe, dont il est le député depuis 1981, avec 53,4% des voix.
Six autres membres du gouvernement n'auront pas besoin d'un second tour: Jean-Louis Borloo (Economie) réélu dans le Nord, Xavier Bertrand (Travail) dans l'Aisne, Hervé Morin (Défense) dans l'Eure, Eric Woerth (Budget) dans l'Oise, Valérie Pécresse (Enseignement supérieur) dans les Yvelines et Dominique Bussereau (Transports) en Charente-Maritime.
Les autres ministres-candidats sont en ballottage favorable. Michèle Alliot-Marie (Intérieur) a obtenu 48,88% des voix dans la 6e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, Roselyne Bachelot (Santé) 46,87% dans la 1ère du Maine-et-Loire et Christine Boutin (Logement) 49,23% dans la 10e des Yvelines.
Considéré avant l'élection comme le plus menacé, Alain Juppé (Ecologie) a obtenu 43,73% des voix dans la deuxième circonscription de Gironde, où Ségolène Royal avait obtenu 54,66% des voix le 6 mai. Le maire de Bordeaux compte 12 points d'avance sur la socialiste Michèle Delaunay. M. Juppé a attribué ce bon résultat à «l'élan» donné par le premier mois du président de la République à l'Elysée.
Les ministres élus cèderont leur siège siège à leur suppléant, conformément à l'article 23 de la Constitution qui interdit à un membre du gouvernement d'être député ou sénateur.
Nicolas Sarkozy et François Fillon avaient prévenu avant les élections que les ministres battus devraient démissionner du gouvernement.
Les membres du gouvernement avaient cependant le triomphe modeste dimanche soir, en attendant le second tour dans une semaine. «Ce soir, une partie du chemin est fait mais tout se décidera vraiment dimanche prochain», a réagi François Fillon dans une déclaration à 20h40 depuis l'Hôtel Matignon, où il avait réuni les ministres pour analyser les résultats. «L'élan est là, mais il ne peut être concrétisé qu'avec une majorité présidentielle large, cohérente et bien décidée à aller de l'avant». Le chef du gouvernement, qui sera dès lundi soir en meeting à Nancy (Meuthe-et-Moselle), a appelé «tous les Français» à se rendre aux urnes dimanche prochain.
Nicolas Sarkozy, qui a voté en fin d'après-midi dans sa ville de Neuilly-sur-Seine, n'a pour sa part pas commenté les résultats, laissant M. Fillon en première ligne.
Si les responsables de l'UMP se refusaient de crier victoire, beaucoup anticipaient dès dimanche soir sur la suite en évoquant le «devoir d'ouverture» de la majorité. Une «représentation aussi forte» à l'Assemblée nationale «impose des devoirs», a estimé l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Avec ses 45% du premier tour, «l'UMP est face à un devoir d'ouverture, un devoir de diversité», a-t-il souligné sur TF1.
Par ailleurs, Jacques Pélissard, président de l'Association des maires de France, a été réélu au premier tour dans la première circonscription du Jura.
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