Édition du mardi 6 septembre 2005
Suppressions de trains Corail : le président de la SNCF va rencontrer les présidents de régions
Le président de la SNCF Louis Gallois a indiqué lundi à Bordeaux vouloir rencontrer les présidents de régions pour évoquer une "meilleure articulation" entre trains express régionaux (TER) et trains inter-régionaux (TIR), dont certaines lignes sont très déficitaires.
"Je vais rencontrer les présidents de régions concernés et en premier chef, le président de la région Aquitaine, Alain Rousset", également président de l'Association des régions de France (ARF), a indiqué M. Gallois lors d'une visite à la gare Saint-Jean de Bordeaux.
"Je vais discuter avec les régions non pas pour qu'elles prennent en charge une partie de ce déficit, puisque clairement le gouvernement a indiqué qu'il n'y aurait pas décentralisation des TIR, mais pour voir comment mieux articuler les TIR et les TER", a-t-il précisé.
Il s'agirait "d'améliorer la correspondance" et de voir si avec "certaines évolutions du TIR permettant de réaliser certaines économies, on ne pourrait pas aider les régions à mettre en place des TER qui seront mieux adaptés que les TIR aux dessertes locales", a poursuivi M. Gallois.
Début août, la SNCF avait évoqué la suppression d'ici 2005 de plusieurs trains par jour sur trois lignes Corail (Quimper-Nantes-Bordeaux-Toulouse, Nantes-Lyon et Caen-Le Mans-Tours), dont le déficit cumulé atteint près de 20 millions d'euros par an.
Ce projet a déclenché une vive réaction des présidents de régions socialistes. Ceux-ci ont dénoncé un « démantèlement des services publics » et une « tentative » du gouvernement de transférer la compétence des TIR aux Régions, déjà en charge des TER.
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