Édition du mardi 6 décembre 2016
Sérieuse pollution aux particules fines en Île-de-France et en régions
Un épisode de pollution aux particules fines se déroule actuellement sur toute une partie du pays, et pourrait se prolonger dans les jours à venir. Seule l’Île-de-France a pris, pour l’instant, des mesures de restriction de la circulation ; dans le reste du pays, on en reste aux seuils d’information et de recommandation.
Il n’y a même pas besoin de consulter les cartes indiquant la qualité de l’air, ce matin à Paris, pour constater la pollution : elle est palpable, à travers une odeur âcre et irritante dans les rues de la capitale. Plusieurs jours de temps très sec, pas de vent, un anticyclone durable, des températures froides qui obligent à pousser les chauffages à fond : toutes les conditions sont réunies pour des émissions maximales de polluants et leur non-dispersion. Les cartes d’AirParif le confirment : le problème est la concentration en particules fines. La pollution en PM2,5 (c’est-à-dire en particules en suspension d’un diamètre inférieur à 2,5 microns) dépasse sur tout le nord de l’agglomération parisienne les 100 µg/m3 – quand l’Organisation mondiale de la santé estime qu’une concentration devient nocive dès qu’elle dépasse les 25 µg/m3 pendant 24 h.
La préfecture de police de Paris a décidé de déclencher des mesures de circulation alternée sur la capitale et une vingtaine de communes alentour : seuls les véhicules dont les plaques d’immatriculation sont paires ont le droit de circuler, en dehors de ceux qui bénéficient d’une dérogation (et ils sont nombreux : véhicules prioritaires ou bénéficiant de facilités de passage, transports en commun, taxis, transport de fonds, camions frigorifiques, représentants de commerce, bennes de chantier, etc.). Il est à noter que les différents communiqués de la préfecture n’indiquent pas si les automobilistes qui ont fait la démarche d’acquérir une vignette Crit’Air peuvent circuler ; en revanche, le site de la mairie de Paris l’affirme, mais de manière surprenante : peuvent circuler, lit-on sur le site paris.fr, les véhicules « bénéficiant d’une dérogation ou d’une vignette Crit’Air » … sans plus de précisions. Or, la philosophie du système Crit’Air est que les vignettes soient différenciées en fonction du niveau d’émissions du véhicules. Si l’on prend donc au pied de la lettre le communiqué de la mairie, il est possible de circuler même avec une vignette de niveau 5, marquant les véhicules les plus polluants. Impossible d’en savoir plus ce matin auprès du numéro spécial d’information mis en place par la préfecture.
De toute façon, ce sont les arrêtés de la préfecture qui s'imposent, la mairie de Paris n'ayant pas le pouvoir de police de la circulation.
En province, de nombreuses régions sont également touchées par un pic de pollution. C’est notamment le cas des Hauts-de-France, de l’est de la région Auvergne-Rhône-Alpes, d’une partie de la Bourgogne-Franche-Comté. En revanche, aucune agglomération de ces régions n’a encore fait le choix de prendre des mesures de restriction de circulation. Dans de nombreux départements en revanche, les préfectures ont déclenché le seuil d’information et de recommandation : un certain nombre de conseils sont délivrés notamment aux personnes à risque (femmes enceintes, personnes âgées, malades…). Aux collectivités territoriales, il est notamment recommandé : de ne pas chauffer les bâtiments au-delà de 19°, d’éviter d’utiliser des machines à moteur thermique (tondeuses, taille-haies, etc.), de « réduire l’activité des chantiers générateurs de poussière », et, pour les autorités organisatrices de transport, de prendre des mesures d’encouragement : gratuité du stationnement résidentiel, tarifs plus attractifs voire gratuité des transports collectifs, etc.
Il est possible de consulter les cartes d’émission polluantes et les prévisions pour les jours à venir en consultant le site d’Atmo, la fédération des associations agréées de surveillance de la qualité de l’air.
Il n’y a même pas besoin de consulter les cartes indiquant la qualité de l’air, ce matin à Paris, pour constater la pollution : elle est palpable, à travers une odeur âcre et irritante dans les rues de la capitale. Plusieurs jours de temps très sec, pas de vent, un anticyclone durable, des températures froides qui obligent à pousser les chauffages à fond : toutes les conditions sont réunies pour des émissions maximales de polluants et leur non-dispersion. Les cartes d’AirParif le confirment : le problème est la concentration en particules fines. La pollution en PM2,5 (c’est-à-dire en particules en suspension d’un diamètre inférieur à 2,5 microns) dépasse sur tout le nord de l’agglomération parisienne les 100 µg/m3 – quand l’Organisation mondiale de la santé estime qu’une concentration devient nocive dès qu’elle dépasse les 25 µg/m3 pendant 24 h.
La préfecture de police de Paris a décidé de déclencher des mesures de circulation alternée sur la capitale et une vingtaine de communes alentour : seuls les véhicules dont les plaques d’immatriculation sont paires ont le droit de circuler, en dehors de ceux qui bénéficient d’une dérogation (et ils sont nombreux : véhicules prioritaires ou bénéficiant de facilités de passage, transports en commun, taxis, transport de fonds, camions frigorifiques, représentants de commerce, bennes de chantier, etc.). Il est à noter que les différents communiqués de la préfecture n’indiquent pas si les automobilistes qui ont fait la démarche d’acquérir une vignette Crit’Air peuvent circuler ; en revanche, le site de la mairie de Paris l’affirme, mais de manière surprenante : peuvent circuler, lit-on sur le site paris.fr, les véhicules « bénéficiant d’une dérogation ou d’une vignette Crit’Air » … sans plus de précisions. Or, la philosophie du système Crit’Air est que les vignettes soient différenciées en fonction du niveau d’émissions du véhicules. Si l’on prend donc au pied de la lettre le communiqué de la mairie, il est possible de circuler même avec une vignette de niveau 5, marquant les véhicules les plus polluants. Impossible d’en savoir plus ce matin auprès du numéro spécial d’information mis en place par la préfecture.
De toute façon, ce sont les arrêtés de la préfecture qui s'imposent, la mairie de Paris n'ayant pas le pouvoir de police de la circulation.
En province, de nombreuses régions sont également touchées par un pic de pollution. C’est notamment le cas des Hauts-de-France, de l’est de la région Auvergne-Rhône-Alpes, d’une partie de la Bourgogne-Franche-Comté. En revanche, aucune agglomération de ces régions n’a encore fait le choix de prendre des mesures de restriction de circulation. Dans de nombreux départements en revanche, les préfectures ont déclenché le seuil d’information et de recommandation : un certain nombre de conseils sont délivrés notamment aux personnes à risque (femmes enceintes, personnes âgées, malades…). Aux collectivités territoriales, il est notamment recommandé : de ne pas chauffer les bâtiments au-delà de 19°, d’éviter d’utiliser des machines à moteur thermique (tondeuses, taille-haies, etc.), de « réduire l’activité des chantiers générateurs de poussière », et, pour les autorités organisatrices de transport, de prendre des mesures d’encouragement : gratuité du stationnement résidentiel, tarifs plus attractifs voire gratuité des transports collectifs, etc.
Il est possible de consulter les cartes d’émission polluantes et les prévisions pour les jours à venir en consultant le site d’Atmo, la fédération des associations agréées de surveillance de la qualité de l’air.
F.L.
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