Selon l'INSEE, 85% des enfants de 3 ans scolarisés le sont dans leur commune de résidence, mais ce taux varie selon l'urbanisation du territoire

L'INSEE montre, dans une des études exploitant le dernier recensement (voir Maire Info du 5 juillet 2001), qu'en 1999 83,8 % des enfants de moins de 18 ans étaient scolarisés. Cependant, ce n'est le cas que pour 41 % des enfants de 3 ans, âge auquel la scolarisation est facultative. Ce taux est encore plus faible pour les petits qui vivent en ville, compte tenu du plus grand nombre d'établissements d'accueil pour la petite enfance dans les villes que dans les campagnes. Après 3 ans, le taux de scolarisation est largement supérieur à 90 % pour les enfants de tout âge. Plus ils sont âgés, plus les élèves doivent se rendre dans des établissements éloignés de leur domicile. Dans les zones rurales, les lycéens ont même à parcourir des trajets plus longs que les actifs qui se rendent à leur travail. Ces déplacements quotidiens ont tendance à remplacer les trajets hebdomadaires. En effet, les élèves, surtout les filles, sont de moins en moins nombreux à être logés en internat. Au 8 mars 1999, date du dernier recensement de la population, 11,3 millions d'enfants de moins de 18 ans étaient inscrits dans un établissement d'enseignement de France métropolitaine. Cet effectif correspond à un taux de scolarisation de 83,8 %. Si ce taux dépasse allègrement les 90 % à partir de 4 ans, il n'est que de 41,4 % pour les enfants de 3 ans. Les enfants de 3 ans vivant dans des départements ruraux ou peu peuplés ont plus de chance d'être inscrits dans un établissement scolaire. Ceci est dû au moins grand nombre d'équipements permettant l'accueil de la petite enfance dans ces zones géographiques, ainsi qu'à la politique de l'éducation nationale visant à maintenir les structures en place en cas de décroissance démographique et à favoriser la scolarisation dans les ZEP (zones d'éducation prioritaires). A l'inverse, dans l'agglomération parisienne, 29,2 % seulement des enfants de 3 ans sont scolarisés. La région Nord-Pas-de-Calais, et à un degré moindre, les régions de l'Ouest (Bretagne, Pays de la Loire), ont toutefois un comportement atypique. Elles sont en effet urbaines, le nombre d'enfants y est assez important et pourtant le taux de scolarisation des tout petits est bien supérieur à la moyenne. Ces particularités tiennent essentiellement, explique l'INSEE, à des raisons historiques. La présence importante du secteur privé, qui a pu favoriser l'augmentation des capacités d'accueil, expliquerait les taux élevés de la Bretagne et des Pays de la Loire. Les enfants de 3 ans scolarisés le sont le plus souvent dans leur commune de résidence (85 %). Ce chiffre varie dans le même sens que le taux d'urbanisation. Il dépasse 90 % en région parisienne, dans les Bouches-du-Rhône et le Rhône. Mais, dans le Lot, 66 % seulement des enfants de 3 ans se rendent à l'école dans leur commune. Ce résultat s'explique, bien entendu, en partie par la part de la population de 3 ans vivant dans une commune équipée en école maternelle. Les 15 % d'enfants qui vont dans une école pré-élémentaire d'une autre commune parcourent en moyenne 6,6 kilomètres. Dès 4 ans, le taux de scolarisation est largement supérieur à 90%. Il varie entre 98,3 et 99,5% pour toutes les générations nées entre 1983 et 1992 (de 7 à 16 ans). Il commence à baisser à partir de 17 ans. Les résultats du recensement de 1999 ne permettent pas d'établir avec précision le nombre d'élèves par type d'établissement. Il est toutefois possible d'en donner une estimation, en se basant sur l'année de naissance des enfants. Ainsi, 2 340 000 enfants fréquenteraient l'école maternelle, 3 710 000 l'école primaire, 5 350 000 un collège ou un lycée (général ou professionnel). L'éloignement du lieu de scolarisation varie selon ces quatre catégories. Jusqu'au primaire, 84 % des élèves étudient dans leur commune, mais ce n'est le cas que pour 56 % des collégiens et 36 % des lycéens.

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