Édition du mercredi 27 décembre 2000
Selon l’INSEE, la santé économique de la France et la consommation des ménages continueront d'alimenter une croissance forte
L'analyse conjoncturelle annuelle de l'INSEE, diffusée en fin de semaine dernière, fait apparaître que, malgré une croissance mondiale qui tend à ralentir en particulier aux États unis, la santé économique de la France et la consommation des ménages continueront d'alimenter une croissance forte.
En effet, après une croissance du PIB de 3,2% en 2000, "la croissance continuerait de s’inscrire sur une pente avoisinant 3%" en 2001.
Après une érosion due au choc pétrolier de la fin de l'année, le pouvoir d'achat des ménages devrait progresser à nouveau, selon l'INSEE, sous l'effet conjugué du dynamisme du marché de l'emploi, de la baisse des impôts ainsi que de la faiblesse de l'inflation.
A la suite d'une diminution du chômage record en 2000 ("l’année 2000 aura inscrit un nouveau record de créations d’emplois. L’emploi total aurait progressé en effet d’environ 560 000 postes"), l'emploi devrait poursuivre sa croissance en 2001.
L'INSEE prévoit en effet un taux de chômage ramené à "8,7% à l’horizon de l’été prochain, descendant en dessous du point bas de 1990 pour retrouver un niveau inconnu depuis 1983". Parallèlement, les salaires devraient également s'accroître.
L'INSEE note en outre que le pouvoir d'achat des ménages devrait fortement bénéficier de la réduction des impôts décidée par le Gouvernement. Engagé en 1998, cette baisse s'est traduite dans le budget 2000 par 29 milliards de francs de réduction d'impôts pour les ménages et 10 milliards pour les entreprises. Le collectif budgétaire du printemps 2000 a accentué la baisse, avec 40 milliards de réduction. Enfin, en septembre dernier, le ministre de l'économie et des finances et la secrétaire d'État au budget ont annoncé un "plan global d’allégement et de réforme des impôts". Il portera sur 120 milliards de francs sur trois ans (2001-2003).
Le pouvoir d'achat des ménages devrait aussi bénéficier de la réduction de l'inflation : "de 2,2% en novembre 2000, elle passerait à environ à +1,6% au printemps, grâce à la stabilisation, puis au recul du cours du pétrole ainsi que par la moindre hausse des prix des importations dans un contexte de raffermissement de l’euro".
Selon l'INSEE, l'accroissement du revenu et la baisse continue du chômage devraient contribuer à une reprise de la consommation. Elle serait portée notamment par la consommation de produits issus des nouvelles technologies, l'achat de véhicules et d'énergie, du fait de la baisse du prix des carburants. "Ainsi, au début de 2001, la demande intérieure retrouverait un rythme de croissance annuelle proche de 3%, tel qu’il prévalait en 1998 et 1999 : le choc pétrolier aurait été absorbé par l’économie française".
L'importance de la consommation devrait conduire à une augmentation de l'investissement productif : "le taux d’investissement des entreprises continuerait de s’accroître et dépasserait le point haut atteint à la fin des années 1980". Ce dynamisme compensera la baisse de la croissance mondiale.
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