Édition du mardi 13 mai 2014
Ségolène Royal veut accélérer le développement de l'éolien en mer
La ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, Ségolène Royal, a dévoilé la semaine dernière les choix du gouvernement sur le deuxième appel d’offres ERM (énergies renouvelables marines). Il s’agit de la construction et de l’exploitation de deux nouveaux parcs éoliens en mer, au large du Tréport et entre Noirmoutier et l’île d’Yeu. Le premier appel d’offres avait permis de lancer quatre premiers chantiers, autour de Saint-Nazaire et de Fécamp notamment.
C’est finalement le groupement GDF Suez-Areva qui a été préféré pour ce deuxième appel d’offres, contrairement au précédent qui avait été remporté par EDF-Alstom.
La ministre a exprimé, lors d’un point presse, sa volonté de faire de la France « le chef de file en Europe » dans le domaine des ERM, rappelant que la France bénéficiait du deuxième gisement hydro-éolien du continent. Elle a fixé l’objectif d’une production électrique en mer de 6000 mégawatts en 2020 – en partant de zéro aujourd’hui. Différentes technologies sont à l’étude, depuis les éoliennes off-shore, flottantes ou fixées au fond, jusqu’aux « hydroliennes » qui récupèrent l’énergie produite par le courant ou de nouvelles technologies de récupération de l’énergie de la houle. Ségolène Royal a rappelé que la France avait toujours été pionnière en la matière, puisque c’est elle qui a créé la première usine marémotrice à La Rance, près de Saint-Malo, en 1966 – usine toujours en activité aujourd’hui.
L’une des premières conséquences de ces nouvelles implantations dans la Manche et sur la façade Atlantique sera la création d’une dizaine de milliers d’emplois directs sur les chantiers. Il ne s’agit pas que de chantiers en mer, puisqu’il faudra également aménager les ports et construire les éoliennes elles-mêmes. Ces véritables mastodontes – dont les hélices feront jusqu’à 150 mètres de diamètre – pourraient être en partie construites sur place, tant le déplacement de pales d’éoliennes de 75 m de long paraît complexe. Alstom a d’ailleurs déjà annoncé la création de nouvelles usines dans l’ouest du pays. Ségolène Royal a dit espérer que cette filière dynamise aussi « le tissu des PME locales », en particulier, à l’avenir, pour la maintenance des installations.
L’installation des éoliennes en mer va forcément susciter de nombreux débats avec les collectivités. Si elles bénéficieront des retombées économiques, certains élus s’inquiètent des conséquences de ces champs d’éoliennes sur le tourisme. D’autres, au contraire, espèrent des retombées aussi dans ce domaine, certaines réalisations industrielles spectaculaires, comme le viaduc de Millau, étant très prisées par les touristes.
Les champs d’éoliennes en mer posent également des questions en matière d’environnement – quelles conséquences sur la faune marine et les oiseaux, par exemple ? Les communes auront aussi à gérer « l’aterrage » de ces installations, c’est-à-dire la manière dont les câbles venant de la mer seront reliées à la côte, ce qui ne sera pas forcément simple dans les zones concernées par la loi Littoral.
Toutes ces questions devraient faire l’objet des travaux du nouveau Comité national des énergies renouvelables en mer (Cnem) installé en novembre dernier par l’ancien ministre de l’Écologie, et qui devrait réunir services de l’État, industriels, associations environnementales et collectivités.
C’est finalement le groupement GDF Suez-Areva qui a été préféré pour ce deuxième appel d’offres, contrairement au précédent qui avait été remporté par EDF-Alstom.
La ministre a exprimé, lors d’un point presse, sa volonté de faire de la France « le chef de file en Europe » dans le domaine des ERM, rappelant que la France bénéficiait du deuxième gisement hydro-éolien du continent. Elle a fixé l’objectif d’une production électrique en mer de 6000 mégawatts en 2020 – en partant de zéro aujourd’hui. Différentes technologies sont à l’étude, depuis les éoliennes off-shore, flottantes ou fixées au fond, jusqu’aux « hydroliennes » qui récupèrent l’énergie produite par le courant ou de nouvelles technologies de récupération de l’énergie de la houle. Ségolène Royal a rappelé que la France avait toujours été pionnière en la matière, puisque c’est elle qui a créé la première usine marémotrice à La Rance, près de Saint-Malo, en 1966 – usine toujours en activité aujourd’hui.
L’une des premières conséquences de ces nouvelles implantations dans la Manche et sur la façade Atlantique sera la création d’une dizaine de milliers d’emplois directs sur les chantiers. Il ne s’agit pas que de chantiers en mer, puisqu’il faudra également aménager les ports et construire les éoliennes elles-mêmes. Ces véritables mastodontes – dont les hélices feront jusqu’à 150 mètres de diamètre – pourraient être en partie construites sur place, tant le déplacement de pales d’éoliennes de 75 m de long paraît complexe. Alstom a d’ailleurs déjà annoncé la création de nouvelles usines dans l’ouest du pays. Ségolène Royal a dit espérer que cette filière dynamise aussi « le tissu des PME locales », en particulier, à l’avenir, pour la maintenance des installations.
L’installation des éoliennes en mer va forcément susciter de nombreux débats avec les collectivités. Si elles bénéficieront des retombées économiques, certains élus s’inquiètent des conséquences de ces champs d’éoliennes sur le tourisme. D’autres, au contraire, espèrent des retombées aussi dans ce domaine, certaines réalisations industrielles spectaculaires, comme le viaduc de Millau, étant très prisées par les touristes.
Les champs d’éoliennes en mer posent également des questions en matière d’environnement – quelles conséquences sur la faune marine et les oiseaux, par exemple ? Les communes auront aussi à gérer « l’aterrage » de ces installations, c’est-à-dire la manière dont les câbles venant de la mer seront reliées à la côte, ce qui ne sera pas forcément simple dans les zones concernées par la loi Littoral.
Toutes ces questions devraient faire l’objet des travaux du nouveau Comité national des énergies renouvelables en mer (Cnem) installé en novembre dernier par l’ancien ministre de l’Écologie, et qui devrait réunir services de l’État, industriels, associations environnementales et collectivités.
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