Édition du jeudi 20 mars 2014
SDF : la moitié des demandes d'hébergement sans réponse en février
La moitié des demandes d'hébergement au 115 sont restées sans réponse en février faute de places, a annoncé hier la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars), qui déplore la fermeture de « plusieurs centaines de places au 31 mars ».
Le 31 mars signe la fin de la trêve hivernale. Elle signifie la reprise des expulsions locatives pour les familles en difficulté de paiement de loyer et la fermeture des places supplémentaires ouvertes pendant l'hiver pour les SDF dans les structures d'hébergement d'urgence.
Selon un communiqué de la Fnars, qui gère le baromètre du 115, les chiffres de février, comme ceux des mois précédents, « montrent une saturation extrême de l'hébergement », avec seulement 44 % des demandes qui ont donné lieu à une attribution dans les 37 départements étudiés et 55 % à Paris.
Or, rappelle la Fnars, « plusieurs centaines de places vont fermer » fin mars, citant la fermeture prévue de plus de 400 places dans le Rhône, 300 en Gironde, 200 en Isère, 180 dans le Haut-Rhin... Sur un grand nombre de territoires, « les places disponibles sont déjà "gelées" en attente de leur fermeture, bloquant toute admission nouvelle au 115 », dit la fédération.
« Malgré la création de places en 2013 et la progression du budget de l'hébergement en 2014, la prise en charge "au thermomètre" des sans-abri se perpétue », déplore-t-elle. Elle souligne que de nombreuses places ouvertes cet hiver l'ont été « sous forme de nuitées hôtelières ou de places dans des gymnases, algéco, centres d'hébergement d'urgence ou accueils de jour et de nuit », qui ferment à l'approche du printemps.
Selon le baromètre de février, de plus en plus de personnes qui sollicitent le 115 « sont déjà connues par le dispositif (78 % dans les 37 départements et 90 % à Paris) ». Cela signifie que « les solutions d'hébergement sont ponctuelles, ne proposant aux personnes qu'une mise à l'abri, pour une ou plusieurs nuits, avant d'être contraintes de retourner à la rue » et de rappeler le 115.
Rappelons que les collectivités territoriales ont une obligation de mise à disposition de places d’hébergement d’urgence pour les sans-abri. Selon les termes de la loi Molle (mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion) de 2009, la capacité à atteindre est au minimum d’une place d’hébergement par tranche de 2 000 habitants pour les communes membres d’une intercommunalité dont la population est supérieure à 50 000 habitants, ainsi que pour les communes dont la population est au moins égale à 3 500 habitants et qui sont comprises dans une agglomération de plus de 50 000 habitants, comprenant au moins une commune de plus de 15 000 habitants. Cette capacité est portée à une place par tranche de 1 000 habitants dans les communes visées à la phrase précédente et comprises, au sens du recensement général de la population, dans une agglomération de plus de 100 000 habitants.
Le 31 mars signe la fin de la trêve hivernale. Elle signifie la reprise des expulsions locatives pour les familles en difficulté de paiement de loyer et la fermeture des places supplémentaires ouvertes pendant l'hiver pour les SDF dans les structures d'hébergement d'urgence.
Selon un communiqué de la Fnars, qui gère le baromètre du 115, les chiffres de février, comme ceux des mois précédents, « montrent une saturation extrême de l'hébergement », avec seulement 44 % des demandes qui ont donné lieu à une attribution dans les 37 départements étudiés et 55 % à Paris.
Or, rappelle la Fnars, « plusieurs centaines de places vont fermer » fin mars, citant la fermeture prévue de plus de 400 places dans le Rhône, 300 en Gironde, 200 en Isère, 180 dans le Haut-Rhin... Sur un grand nombre de territoires, « les places disponibles sont déjà "gelées" en attente de leur fermeture, bloquant toute admission nouvelle au 115 », dit la fédération.
« Malgré la création de places en 2013 et la progression du budget de l'hébergement en 2014, la prise en charge "au thermomètre" des sans-abri se perpétue », déplore-t-elle. Elle souligne que de nombreuses places ouvertes cet hiver l'ont été « sous forme de nuitées hôtelières ou de places dans des gymnases, algéco, centres d'hébergement d'urgence ou accueils de jour et de nuit », qui ferment à l'approche du printemps.
Selon le baromètre de février, de plus en plus de personnes qui sollicitent le 115 « sont déjà connues par le dispositif (78 % dans les 37 départements et 90 % à Paris) ». Cela signifie que « les solutions d'hébergement sont ponctuelles, ne proposant aux personnes qu'une mise à l'abri, pour une ou plusieurs nuits, avant d'être contraintes de retourner à la rue » et de rappeler le 115.
Rappelons que les collectivités territoriales ont une obligation de mise à disposition de places d’hébergement d’urgence pour les sans-abri. Selon les termes de la loi Molle (mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion) de 2009, la capacité à atteindre est au minimum d’une place d’hébergement par tranche de 2 000 habitants pour les communes membres d’une intercommunalité dont la population est supérieure à 50 000 habitants, ainsi que pour les communes dont la population est au moins égale à 3 500 habitants et qui sont comprises dans une agglomération de plus de 50 000 habitants, comprenant au moins une commune de plus de 15 000 habitants. Cette capacité est portée à une place par tranche de 1 000 habitants dans les communes visées à la phrase précédente et comprises, au sens du recensement général de la population, dans une agglomération de plus de 100 000 habitants.
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