Édition du vendredi 11 octobre 2013
Scission à l'Assemblée des départements de France
Le 83e congrès de l’Assemblée des départements de France (ADF) s’est ouvert hier à Lille sur une quasi-scission : les 41 présidents de départements dirigés par la droite et le centre ont quitté le congrès et annoncé leur décision de ne plus payer leurs cotisations à l’association.
Le président du conseil général de Haute-Marne, Bruno Sido (UMP), avait auparavant pris la parole à la tribune pour dénoncer l’attitude d’une ADF qui, selon lui, ne serait plus « le fer de lance indépendant des départements » et des « dignitaires qui, non contents de ne pas entendre, sont devenus muets ».
Ce que les présidents de droite reprochent à la direction de l’ADF, à majorité socialiste, c’est d’être « inféodée » au gouvernement et de ne pas combattre avec suffisamment d’énergie les « coups » portés aux départements. Interrogé par le site Acteurs publics, le président du Loiret, Éric Doligé, a par exemple dénoncé la « complaisance » de l’ADF vis-à-vis de l’exécutif, et qualifié celle-ci de « succursale de la rue de Solférino » – le siège du Parti Socialiste.
Tous les présidents de conseils généraux sont toutefois d’accord pour fustiger la double peine subie par les départements qui, à l’instar des communes d’ailleurs, voient leurs moyens diminués et leurs charges augmenter : la baisse de la dotation globale de fonctionnement atteindra cette année et l’année prochaine 470 millions par an. Pendant ce temps, les charges explosent : les départements ont notamment à gérer le RSA, dont la crise fait croître à grande vitesse le nombre de bénéficiaires. Ils sont aussi chargés du transport scolaire, dont les frais seront alourdis par la semaine de 4,5 jours et l’augmentation de la TVA sur le transport.
Autre sujet de dissensions : le redécoupage des cantons en vue des élections de 2015. Pour les élus de droite, ce redécoupage est « uniquement à but électoral », dans le but de favoriser la gauche.
Du côté de la majorité de gauche de l’ADF, on regrette ce « clash » intervenu au moment où les départements sont, justement, en difficulté.
Les élus de droite ont annoncé leur intention de ne plus siéger, pour l’instant, dans les instances de l’ADF, mais de se rassembler dans une structure créée il y a une trentaine d’années par l’ancien président du conseil général du Calvados Michel d’Ornano, l’Aserdel (Association de soutien pour l’exercice des responsabilités départementales et locales), aujourd’hui présidée par Éric Doligé.
Malgré ce départ de près de la moitié de ses membres, le congrès de l’ADF se poursuit. Le Premier ministre y était attendu aujourd’hui, à 12h30.
Le président du conseil général de Haute-Marne, Bruno Sido (UMP), avait auparavant pris la parole à la tribune pour dénoncer l’attitude d’une ADF qui, selon lui, ne serait plus « le fer de lance indépendant des départements » et des « dignitaires qui, non contents de ne pas entendre, sont devenus muets ».
Ce que les présidents de droite reprochent à la direction de l’ADF, à majorité socialiste, c’est d’être « inféodée » au gouvernement et de ne pas combattre avec suffisamment d’énergie les « coups » portés aux départements. Interrogé par le site Acteurs publics, le président du Loiret, Éric Doligé, a par exemple dénoncé la « complaisance » de l’ADF vis-à-vis de l’exécutif, et qualifié celle-ci de « succursale de la rue de Solférino » – le siège du Parti Socialiste.
Tous les présidents de conseils généraux sont toutefois d’accord pour fustiger la double peine subie par les départements qui, à l’instar des communes d’ailleurs, voient leurs moyens diminués et leurs charges augmenter : la baisse de la dotation globale de fonctionnement atteindra cette année et l’année prochaine 470 millions par an. Pendant ce temps, les charges explosent : les départements ont notamment à gérer le RSA, dont la crise fait croître à grande vitesse le nombre de bénéficiaires. Ils sont aussi chargés du transport scolaire, dont les frais seront alourdis par la semaine de 4,5 jours et l’augmentation de la TVA sur le transport.
Autre sujet de dissensions : le redécoupage des cantons en vue des élections de 2015. Pour les élus de droite, ce redécoupage est « uniquement à but électoral », dans le but de favoriser la gauche.
Du côté de la majorité de gauche de l’ADF, on regrette ce « clash » intervenu au moment où les départements sont, justement, en difficulté.
Les élus de droite ont annoncé leur intention de ne plus siéger, pour l’instant, dans les instances de l’ADF, mais de se rassembler dans une structure créée il y a une trentaine d’années par l’ancien président du conseil général du Calvados Michel d’Ornano, l’Aserdel (Association de soutien pour l’exercice des responsabilités départementales et locales), aujourd’hui présidée par Éric Doligé.
Malgré ce départ de près de la moitié de ses membres, le congrès de l’ADF se poursuit. Le Premier ministre y était attendu aujourd’hui, à 12h30.
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