Salaires : pas de hausse en 2003 mais hausse du point d'indice de 0,5% au 1er janvier 2004

L'absence de revalorisation des salaires des fonctionnaires pour l'année 2003, annoncée jeudi soir par Jean-Paul Delevoye, a soulevé un très vif mécontentement parmi les syndicats, qui exigeaient le rattrapage d'une perte de pouvoir d'achat d'au moins 3%. Le ministre de la Fonction publique a indiqué aux sept fédérations de fonctionnaires qu'il n'y aurait pas de mesure générale de revalorisation des salaires des 5,2 millions d'agents pour 2003 et que la prochaine hausse du point d'indice (qui sert à calculer les traitements), de 0,5%, interviendrait au 1er janvier 2004. Les responsables syndicaux ont immédiatement fustigé cette annonce d'une "année blanche". Les dernières négociations salariales avaient échoué en janvier 2001 et le ministre de l'époque, Michel Sapin, avait dû fixer par décret l'augmentation de 0,5% des salaires en 2000, 1,2% en 2001 et 1,3% en 2002. Des revalorisations jugées largement insuffisantes par les organisations syndicales, qui évaluent le retard de progression des rémunérations par rapport à l'inflation à 3% ou 4%, depuis janvier 2000. C'est une décision "douloureuse et difficile mais nécessaire", a affirmé le ministre devant la presse, arguant de "la nécessité de maîtriser la dépense publique" et d'"assurer le respect de l'intérêt général".

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