Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du lundi 25 février 2013
Éducation

Rythmes scolaires : Vincent Peillon défend sa réforme

Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale, a déclaré hier soir sur BFM TV que la réforme des rythmes scolaires n’était que la « première marche » d’une réforme plus vaste, et qu’une fois celle-ci franchie il faudrait s’attaquer à la question de la répartition des périodes de cours et des périodes de vacances. Pour le ministre, il faut aller vers « 38 semaines de cours » – contre 35 aujourd’hui – selon un rythme de « sept semaines de cours et deux semaines de vacances ». Pour les vacances d’été, le ministre est favorable à la création de deux zones, et de congés réduits à six semaines au lieu de deux mois.
Sur le passage à la semaine de 4,5 jours, Vincent Peillon a souligné que de nombreuses communes avaient choisi d’y passer dès cette année : « Sur cent villes préfectures, 40 passeront dès cette année, 25 reportent à 2014 », a annoncé le ministre. Les autres n’ont pas encore choisi. « Certains départements ruraux comme le Tarn-et-Garonne et l’Ariège passent en bloc cette année, tout comme certaines villes parmi les plus pauvres du pays, comme Denain et Roubaix », a argumenté le ministre pour répondre aux questions sur les difficultés particulières des territoires ruraux et des villes pauvres.
Sur le fond, Vincent Peillon a martelé que le nombre d’heures de cours dans la semaine resterait constant : « L’école publique fait 24 h par semaine aujourd’hui, elle fera toujours 24 h demain. L’État reprend simplement aux collectivités 3 heures le mercredi matin. Avant, les enfants restaient devant la télévision le mercredi matin. L’Éducation nationale les reprend, et le ministre dit aux collectivités : il faut vous en occuper le reste de la semaine. Et dans tous les villages, on réfléchit aux activités que l’on va trouver pour les enfants. » Vincent Peillon, s’adressant autant aux maires qu’aux enseignants, s’est montré incisif : « Ne nous débarrassons pas sur les enfants de nos timidités, nos frilosités, voire nos paresses ».
À la question de l’éventuelle pérennisation du fonds d’aide, Vincent Peillon a répondu qu’il s’agissait bien d’un « fonds d’amorçage ». « Avant de se demander combien d’argent on aura en 2015, engageons la réforme en 2013 et en 2014 », a lancé le ministre – ce qui précisément ne répond pas aux interrogations des maires qui souhaitent plus de visibilité pour l’avenir.
Indépendamment de ces précisions sur la réforme qui fait débat, Vincent Peillon a affirmé son intention de remettre à plat la question de la carte scolaire : « L’assouplissement de la carte scolaire décidé en 2009 a été évalué. Il a abouti à un accroissement des inégalités. Il va donc falloir revenir sur cette carte », a conclu le ministre, en précisant que cette démarche serait « consensuelle ».
F.L.

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