Édition du mercredi 20 mars 2013
Roms : plusieurs associations sollicitent le Premier ministre
Plusieurs associations, dont la Fondation Abbé Pierre ou Emmaüs, ont exprimé hier leur « indignation » après les déclarations du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, sur les Roms accusés de ne pas « souhaiter s'intégrer ». Vendredi dernier, dans une interview au Figaro, le ministre avait notamment indiqué que « les occupants des campements ne souhaitent pas s’intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu’ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution ».
« Ces propos nous paraissent particulièrement choquants (...) et traduisent une méconnaissance profonde des conditions de vie et de misère extrême de ces personnes », écrivent les associations dans une lettre ouverte au Premier ministre. « Comment peut-on en effet affirmer que ces personnes refusent de s'insérer en France, alors que l'accès à l'emploi et au logement social leur est actuellement interdit et que certains maires vont jusqu'à s'opposer à la scolarisation des enfants ? », interrogent les signataires, parmi lesquels figurent également le collectif Romeurope, la FNARS, ATD Quart-Monde, et l’Association des Cités du Secours Catholique.
« La stigmatisation de ces familles particulièrement démunies par un membre de votre gouvernement, en attisant les réactions de rejet, est contraire aux valeurs de la République. Cette orientation strictement répressive (...) nous semble également éloignée de la position que vous aviez exprimée sur ce sujet à l'occasion de notre dernière rencontre », écrivent encore ces associations à Jean-Marc Ayrault, sollicitant une nouvelle rencontre.
La veille de son entretien au Figaro, Manuel Valls avait annoncé, dans un entretien au Parisien cette fois-ci, qu’il allait poursuivre le démantèlement des campements roms, dont les deux-tiers se trouvent en Ile-de-France. Selon le ministère de l’Intérieur, il y aurait aujourd’hui en France environ 400 campements « illicites ». « Plus que jamais, ces démantèlements sont nécessaires et se poursuivront, avait déclaré le ministre. Ces situations sont complexes, faites de vie marquées par la misère. Mais maintenir ces camps n’est pas acceptable, d’autant plus qu’ils sont souvent limitrophes de quartiers populaires, dont les habitants déjà marqués par la crise, acceptent mal cette présence ».
Selon le gouvernement, il y aurait aujourd'hui environ 20 000 Roms migrants en France, dont un tiers d’enfants. L’immense majorité vient de Roumanie où les Roms sont toujours victimes de discriminations. Deux rapports récents, d’Amnesty International et du sénateur Michel Billout, évoquent la situation de ces populations au sein de l’Union Européenne et leurs conditions de vie en France (lire Maire info du 11 décembre 2012).
« Ces propos nous paraissent particulièrement choquants (...) et traduisent une méconnaissance profonde des conditions de vie et de misère extrême de ces personnes », écrivent les associations dans une lettre ouverte au Premier ministre. « Comment peut-on en effet affirmer que ces personnes refusent de s'insérer en France, alors que l'accès à l'emploi et au logement social leur est actuellement interdit et que certains maires vont jusqu'à s'opposer à la scolarisation des enfants ? », interrogent les signataires, parmi lesquels figurent également le collectif Romeurope, la FNARS, ATD Quart-Monde, et l’Association des Cités du Secours Catholique.
« La stigmatisation de ces familles particulièrement démunies par un membre de votre gouvernement, en attisant les réactions de rejet, est contraire aux valeurs de la République. Cette orientation strictement répressive (...) nous semble également éloignée de la position que vous aviez exprimée sur ce sujet à l'occasion de notre dernière rencontre », écrivent encore ces associations à Jean-Marc Ayrault, sollicitant une nouvelle rencontre.
La veille de son entretien au Figaro, Manuel Valls avait annoncé, dans un entretien au Parisien cette fois-ci, qu’il allait poursuivre le démantèlement des campements roms, dont les deux-tiers se trouvent en Ile-de-France. Selon le ministère de l’Intérieur, il y aurait aujourd’hui en France environ 400 campements « illicites ». « Plus que jamais, ces démantèlements sont nécessaires et se poursuivront, avait déclaré le ministre. Ces situations sont complexes, faites de vie marquées par la misère. Mais maintenir ces camps n’est pas acceptable, d’autant plus qu’ils sont souvent limitrophes de quartiers populaires, dont les habitants déjà marqués par la crise, acceptent mal cette présence ».
Selon le gouvernement, il y aurait aujourd'hui environ 20 000 Roms migrants en France, dont un tiers d’enfants. L’immense majorité vient de Roumanie où les Roms sont toujours victimes de discriminations. Deux rapports récents, d’Amnesty International et du sénateur Michel Billout, évoquent la situation de ces populations au sein de l’Union Européenne et leurs conditions de vie en France (lire Maire info du 11 décembre 2012).
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